Alors que la Sécurité sociale continue de se creuser de manière abyssale, le régime particulier d’Alsace-Moselle est excédentaire de 5,5M d’euros et les cotisations vont diminuer de 0,1%.
Alors que la plupart des cotisations d’assurance affichent une hausse pour ce début d’année 2012, celles de l’Assurance maladie en Alsace et en Moselle vont diminuer. Les habitants de ces départements continuent en effet de bénéficier d’un régime de Sécurité sociale particulier, hérité de l’empire allemand : en plus des cotisations versées au titre de l’Assurance maladie, les alsaciens et mosellans se voient prélever des cotisations destinées au financement d’une complémentaire santé obligatoire, qui donne droit à des remboursements supplémentaires. Des surprimes qui vont passer de 1,6% à 1,5% des salaires en 2012.
Avec 2,5 millions de bénéficiaires, ce régime particulier est en bonne santé puisqu’il est excédentaire de 5,5M d’euros, auxquels s’ajoutent des produits financiers de 18M d’euros. Financé proportionnellement au salaire des assurés, il est donc loin des préoccupations déficitaires qui hantent la Sécurité sociale au niveau national. Mais « on ne peut pas dire que la Sécu se porte mieux ici qu'ailleurs, la consommation de soins par assuré est globalement similaire à celle du pays», explique Daniel Lorthiois qui préside le régime local, selon l’AFP.
En dépit de ce système avantageux, les habitants de la région ont cependant intérêt à souscrire une assurance maladie complémentaire, puisque comme le rappelle Sabrina Ripert, qui dirige l'Union régionale de la Mutualité française en Alsace, «Le régime local n'intervient pas sur un certain nombre de dépenses en forte hausse ces dernières années, comme les dépassements d'honoraires, la lunetterie, les prothèses dentaires ou encore la facturation des chambres individuelles à l'hôpital».
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