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Assurance vie : Bilan 2020 et prévisions 2021-2022 pour le Royaume-Uni

mardi 13 juillet 2021
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CHRONIQUE - Malgré une baisse de leurs revenus, les assureurs vie britanniques ont fait preuve de résilience lors des crises sanitaire et économique causées par la pandémie de Covid-19.

Cette baisse s’explique toutefois par le recul des ventes lors des phases de confinement et par la volatilité des marchés financiers qui n’a pas favorisé la confiance des consommateurs. Cependant, nous nous attendons à ce que les volumes repartent à la hausse dans les deux prochaines années avec une profitabilité assez stable (retour sur fonds propres de 10 à 12%) grâce au soutien du gouvernement britannique et à une conjoncture économique plus favorable.

La promesse du gouvernement d’offrir à chaque adulte une dose de vaccin d’ici la fin juillet 2021 et l’assouplissement des restrictions sanitaires contribueront selon nous à relancer la demande. Ainsi, nous nous attendons à ce que le niveau de croissance du PIB passe de 4.3% en 2021 à 6.8% en 2022. De plus, la croissance et les recettes fiscales futures nous font penser que le niveau de dette par rapport au PIB devrait diminuer à partir de 2022. Cependant le Royaume-Uni connait un niveau d’endettement élevé et l’effet du brexit sur les services financiers reste incertain. Malgré ces menaces, nous considérons que les assureurs vie britanniques opèrent dans un cadre peu risqué.

La croissance du secteur reste essentiellement portée par une forte demande pour les hypothèques rechargeables et les contrats retraite. En 2020, le montant total des annuités versées (30 milliards de Livres) a été le plus élevé après le niveau record atteint en 2019 (43.8 milliards de Livres). Les assureurs vie britanniques sont donc très exposés au risque de longévité. Par ailleurs, les incertitudes qui pèsent sur le marché du travail et la volatilité des marchés financiers rendent les produits d’investissement et d’épargne traditionnels moins attractifs.

En effet, si le contexte de taux d’intérêts bas a permis aux assureurs de lever du capital et de maintenir leur niveau de solvabilité pendant la crise, la rentabilité de leur portefeuille d’investissement s’en est trouvée dégradée. Toutefois, les assureurs vie britanniques souffrent moins que leurs voisins européens du contexte de taux bas car ils sont moins exposés aux produits à taux garanti traditionnels.

Enfin, en ce qui concerne le Trésor britannique et la Prudential Regulation Authority (PRA), nous ne nous attendons pas à des changements significatifs de régulation de leur part.

Par Eléonore Landolt, research assistant S&P Global Ratings

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