Assurance-vie : Le Gema réagit au projet du gouvernement
Dans l'attente du rapport Berger-Lefebvre, le gouvernement a communiqué ses intentions d'encourager l'investissement des sommes versées sur l'assurance-vie dans la construction de logement neuf. Jean-Luc de Boissieu, secrétaire général du Gema, reste méfiant envers cette annonce.
Jean-Luc de Boissieu, secrétaire général du Gema, réagit au sujet du projet du gouvernement concernant l'encouragement de l'investissement des sommes versées en assurance-vie dans l'immobilier et, plus précisément, sur la construction de logement neuf. « D'abord le gouvernement n'a pas consulté le Gema donc il négocie ça avec d'autres fédérations mais pas avec nous. Deuxièmement, nous attendons d'en savoir un peu plus sur le projet concret du gouvernement. L'assurance-vie a déjà des fonds sur le secteur de l'immobilier que ce soit de l'immobilier de bureau ou de l'immobilier de logement. Près de 4% des encours de provisions mathématiques sont investis sur le secteur du logement, les épargnants qui souhaitent investir en immobilier peuvent déjà le faire par le biais de l'assurance-vie. Il y a des contrats unités de compte immobilières qui reprennent un peu du poil de la bête car les rendements récents étaient sympathiques, je ne vois pas ce qu'on peut inventer de plus pour attirer les épargnants sur cette classe d'actifs.»
Quoi faire de plus, donc, quand on sait que les rendements d'investissement d'immobilier logement neuf ne sont pas mirobolants et que l'assurance-vie subit de plein fouet le redressement du Livret A et du LDD? « En tant qu’investisseur institutionnel on a eu tendance à diversifier nos placements. Il y a un certain nombre de mutuelles du Gema qui sont revenues tout doucement sur le marché immobilier, parce que c'était leur rationalité d'investisseur mais il faut comprendre que nous sommes au service de nos sociétaires et ils n'y en a pas beaucoup qui nous demandent des produits investis en immobilier.»
Au sujet du rapport Berger Lefebvre, le Gema attend avec impatience d'en connaître son contenu. « Ce qui m'étonne c'est la versatilité des pouvoirs publics. Il y a quelques temps, il fallait que nous financions les infrastructures, après c'était les PME PMI, ensuite, les actions cotées, je ne vois pas comment on peut mener une gestion de long terme en modifiant tout le temps de notre allocation d'actifs.»
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