Dans la perspective de la cession d’Aviva France, l’intersyndicale de l’assureur a adressé un courrier à Bruno Le Maire. Elle y exhorte le ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance à défendre « l’indépendance de l’épargne française ».
Reçue à Bercy en septembre dernier pour alerter le ministre des dangers autour de la future cession de l’entité française d'Aviva, l’intersyndicale Aviva – UFF – Épargne actuelle, a adressé vendredi un courrier à Bruno Le Maire.
« Vos récentes déclarations sur le projet de reprise de Carrefour par le canadien Couche-tard, et de rachat de Suez par Veolia ont prouvé vos réserves face à des OPA qui ne montreraient pas de garanties assez solides de préservation de l’emploi, ou qui menaceraient l’autonomie des entreprises françaises », écrit le groupement syndical, qui exhorte le ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance à prendre partie pour « l’indépendance de l’épargne française ».
Et l’intersyndicale de préciser à Bruno Le Maire sa position en faveur de l’offre de rachat d’Aéma/Macif comme elle l’a fait quelques jours plus tôt, fustigeant au passage les trois autre projets de rachat sur la table. « Ces trois offres ne semblent donc pas remplir à date les critères de protection de l’emploi auxquels vous êtes sensible, et celle d’Allianz Athora menace en plus le financement de l’économie française. […] Après avoir refusé le rachat de Carrefour, pourquoi tolérer notre rachat par un consortium financier implanté aux Bermudes ? », peut-on lire ensuite dans le courrier.
En guise de conclusion, l’intersyndicale demandant explicitement à Bruno Le Maire de prendre position « pour le seul projet à ce jour qui préservera l’emploi et l’épargne des français, celui d’Aéma Macif ».