Baromètre : La qualité de vie au travail progresse malgré tout
Presque trois quarts des salariés se disent satisfaits de leur qualité de vie au travail, dans un contexte d’augmentation de l’absentéisme, d’accélération du rythme de travail, de transformation organisationnelle et de manque de sommeil, selon le 11ème baromètre sur la Qualité de vie au travail de Malakoff Médéric Humanis.
La perception des salariés sur leur qualité de vie au travail s’améliore. La majorité des salariés (73%) sont satisfaits de leur QVT (dont 37% très satisfaits, en hausse de 9 points par rapport à 2016), 74% sont fiers de travailler dans leur entreprise (+3 points par rapport à 2018) et 71% sont contents d'aller travailler le matin (+3 points par rapport à 2018). 81% affirment qu’il y a une bonne entente dans leur entreprise (+4 points) et 87% se sentent bien intégrés.
L’ambiance et les relations avec les collègues sont les principaux facteurs qui déterminent la qualité de vie au travail, suivis de la reconnaissance au travail et de la rémunération globale.
Bémols : La reconnaissance et l'autonomie
Le manque d’autonomie et de reconnaissance font partie des points négatifs. Ainsi, uniquement 25% des salariés ont la possibilité de prendre des décisions et 42% ne se sentent pas reconnus par leur hiérarchie. Ce baromètre souligne une accélération du rythme de travail pour près de la moitié des salariés. Autre tendance, la réorganisation des entreprises. Au cours des 12 derniers mois, 53% des salariés ont vécu un changement (réorganisation, changement de poste ou chômage technique). L’immense majorité des salariés font en sorte de s’adapter à ces changements (92%) car ils les perçoivent comme nécessaires (76%), même si 46% d’entre eux considèrent qu’ils reviennent trop souvent.
Plus de fatigue et de stress
Si leur qualité de vie au travail s’améliore, leur fatigue physique augmente. 53% estiment que leur travail est physiquement fatigant, contre 48% en 2018. 38% des salariés effectuent des gestes répétitifs (contre 32% en 2018), 32% restent longtemps debout dans un posture pénible (contre 29% en 2018) et 19% portent des charges lourdes (contre 15% en 2018). Le sentiment d’épuisement touche 54% des salariés (+4 points) et 44% des salariés se disent stressés au travail. La pression psychologique reste très élevée, avec 70% des salariés pour qui le travail est nerveusement fatigant.
Les difficultés pour concilier vie professionnelle et vie personnelle persistent et affectent 36% des salariés. Cet indicateur atteint 46% pour les managers et 41% pour les moins de 30 ans. La part des salariés aidants a doublé en presque dix ans. Ainsi, 19% des salariés s’occupent régulièrement d’un membre de leur famille dépendant ou malade.
Parmi les solutions, 47% des salariés évoquent des horaires de travail plus souples. D’autres mentionnent une réduction du temps de travail (31%) ou une meilleure adéquation des objectifs avec les ressources dont ils disposent (26%). La vie professionnelle empiète dans la vie personnelle pour 32% des salariés et 52% des cadres, qui consultent régulièrement leurs mails professionnels en dehors du travail.
53% des salariés manquent de sommeil
49% des salariés affirment pratiquer une activité physique légère mais 58% des salariés seraient intéressés par une activité sportive si elle était proposée par leur entreprise. En ce qui concerne le sommeil, 53% des salariés estiment ne pas dormir suffisamment dont 26% dorment 5h ou moins. 30% des salariés ont ressenti des troubles de sommeil au cours des 12 derniers mois, avec un impact sur leur travail pour 83% d’entre eux.
Parmi les services de prévention attendus par les salariés, le sommeil serait plébiscité par 59% des salariés, le sport par 58% et la nutrition par 52%. Un service d’accompagnement en cas de maladie grave serait intéressant pour 65% des personnes interrogés.
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