Trois quarts des dirigeants de l'assurance déclarent un niveau de stress supérieur à la moyenne, selon un sondage commandé par l'Union des Directeurs de l'Assurance et de la Protection sociale (Udap).
L'Udap a interrogé 4.000 cadres du secteur de l'assurance et de la protection sociale sur leurs conditions de travail. Au final, 325 personnes ont participé au baromètre réalisé par l'institut de sondage BVA pour l'organisation syndicale. 41% des personnes interrogées travaillent pour une société ou mutuelle d'assurance.
La majorité des cadres du secteur se disent satisfaits de l'ambiance (83%) et des conditions de travail (89%). En revanche, il existe des différences entre les familles : si 91% des cadres des institutions de prévoyance sont satisfaits de leurs conditions de travail, ce taux chute à 82% pour les cadres des sociétés de courtage.
Un rythme de travail intenable sur la durée
En revanche, pour 3 dirigeants sur 4, le niveau de stress est supérieur à 5 sur une échelle de 10. Les cadres des sociétés de courtage expriment plus de stress (6,8 sur 10), tandis que ceux des mutuelles santé présentent le niveau de stress le plus faible (6,3 sur 10). Malgré ce niveau de pression, 81% des dirigeants déclarent être en bonne santé. Seulement 39% des cadres interrogés déclarent être prêts à maintenir le même rythme de travail dans 10 ans.
Par ailleurs, 61% des cadres de l'assurance affirment avoir des difficultés à concilier leurs vies privées et professionnelles. Plus précisément, les cadres des mutuelles et compagnies d'assurance sont plus nombreux à déclarer des difficultés de conciliation (67%), tandis que seulement 55% des cadres travaillant dans une institution de prévoyance expriment ces difficultés.
Le niveau de confiance des cadres est lui très élevé, avec 93% de personnes déclarant être en capacité de s'adapter aux évolutions à venir. 75% d'entre eux se disent également confiants sur leurs perspectives professionnelles, notamment chez les jeunes.
Les cadres demandent à être accompagnés dans l'évolution de leur carrière. 66% d'entre eux sont insatisfaits des possibilités de développement de leurs compétences (formation, coaching...). Par ailleurs, un cadre sur 4 ressent un manque de reconnaissance au travail.
Une préférence pour les avantages à long terme
Parmi les avantages liés à leur fonction, les cadres demandent en priorité un dispositif de retraite supplémentaire (55%), des indemnités de rupture du contrat de travail (39%) et des systèmes de check-up santé périodiques (36%). Alors que 55% des répondants possèdent une voiture de fonction, seulement 13% d'entre eux citent cet avantage en nature comme un sujet prioritaire du protocole régissant le statut des cadres dirigeants. « Il est intéressant de noter un glissement des préoccupations d’avantages immédiats à une assurance sur l’avenir », indique l'Udap.
La majorité des dirigeants (85%) se disent confiants sur la capacité du secteur et de leur entreprise à faire face aux enjeux à venir, avec une légère réserve au sein des mutuelles santé (76%).
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