Les assureurs réunis au sein de la Fédération française de l'assurance se félicitent des mesures annoncées par les pouvoirs publics pour améliorer l'attractivité de la place de Paris vis-à-vis des grandes banques internationales, assureurs et gestionnaires d'actifs qui souhaitent quitter la City de Londres pour s'implanter dans le continent.
Depuis l'annonce du Brexit, plusieurs entreprises opérant dans la finance et l'assurance ont décidé d'installer leur siège dans d'autres capitales européennes afin de préserver leur passeport européen. Selon une étude de KPMG, parmi les 52 annonces de relocalisation, 23 sociétés ont décidé de s'installer au Luxembourg ; 13 autres en Irlande et 8 autres en Allemagne. Une seule entreprise, HSBC, a fait le choix de Paris pour ses opérations post-Brexit.
Pour améliorer l'image de Paris vis-à-vis des entreprises internationales, le Premier ministre Edouard Philippe, le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances Benjamin Griveaux, la maire de Paris Anne Hidalgo, la présidente de la Région Ile-de-France Valérie Pécresse et le président de la Métropole du Grand Paris Patrick Ollier, ont annoncé des mesures précises dans le domaine de la fiscalité des entreprises et du coût de travail.
L'impôt sur les sociétés passera de 33,3% à 25% d'ici à 2022 et l'ISF sera également reformé. Le gouvernement souhaite aussi supprimer la quatrième tranche de la taxe sur les salaires et son taux majoré de 20% pour les rémunérations annuelles supérieures à 150.000 euros. Afin de faciliter les licenciements, les primes et bonus des traders et dirigeants de banque ne seront plus pris en compte pour calculer les indemnités de rupture de contrat.
Au delà des mesures fiscales, les pouvoirs publics veulent développer l'offre d'écoles internationales et améliorer les transports. « En offrant aux acteurs économiques des perspectives stables, ces mesures contribueront à renforcer l’attractivité du pays, notamment pour l’assurance qui est aujourd’hui le premier marché de l’Union européenne post-Brexit », affirme la FFA dans un communiqué. « Ces éléments de réponse apportés par les pouvoirs publics participeront également à la préservation, en France, d'emplois à haute valeur ajoutée », considère la fédération.
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