Bruno Le Maire a indiqué lundi matin que le fonds de garantie des calamités agricoles pourrait se réunir en juin prochain. La sécheresse impacte fortement les cultures, tandis que les assureurs ont suspendu les souscriptions, le risque étant devenu certain, selon La Tribune.
La sécheresse qui frappe la France depuis près de deux mois a des conséquences de plus en plus grave sur les exploitations agricoles. Les couvertures sont limitées, du fait de la non-prise en charge de ce type de catastrophes.
« Je vais (...) réunir le fonds national de garantie des calamités agricoles d'ici la fin du mois de juin, et pour cela, je vais rassembler les préfets de région dans les tout prochains jours, sous huitaine, pour faire le point avec eux, exploitation par exploitation, des besoins financiers », a déclaré Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture sur Europe 1.
Selon La Tribune de ce lundi, les assureurs ont de leur côté suspendus les souscriptions. Selon les assureurs que nous avons contactés, le risque devenu « certain », la garantie ne peut plus être souscrite.
Cependant, Bruno Le Maire a plaidé ce lundi matin pour une « solidarité » des banques et assurances pour le secteur agricole. « Il est normal que les banques que nous avons soutenues pendant les période de crise en 2008 jouent aussi le jeu et voient ce qu'elles peuvent faire » pour aider les exploitants a-t-il affirmé, parlant de report de dettes et d'intérêt.
Reste que pour les assureurs, il sera compliqué d'avancer de tels arguments. La prise en charge publique, qui devait être mise en place cette année tarde à se concrétiser. Les grandes cultures exclues du champ de l'indemnisation du fonds de garantie et le système de réassurance publique toujours en suspend, les solutions d'indemnisations sont peu nombreuses. C'était pourtant le souhait de Jean-Luc Baucherel, président de Groupama, interviewé sur le Salon International de l'Agriculture sur ce sujet.
Crédit photo : Alexandre Moreau - Flickr
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