INFOGRAPHIES - L'Eiopa a dévoilé les résultats des stress tests menés auprès des assureurs européens en 2018. Sur les trois scénarios analysés, la conclusion est identique. Les groupes d'assurance opérant sur le vieux continent sont solides.
Que se passerait-il en cas de remontée brutale des taux, de succession de catastrophes naturelle ou du maintien de taux durablement bas ? Pour répondre à ces trois scénarios, l'Eiopa a soumis 42 groupes d'assurance européens, représentant 75% des actifs consolidés du marché, à un exercice de stress test. Hors scénario de crise, les assureurs participants affichaient un ratio de couverture du SCR de 202,4% en moyenne et un ratio de couverture des passifs par les actifs (AoL) de 109,5%.
Dans le cadre d'une remontée des taux, le choc ferait perdre quelque 57,2 points de SCR à 145,2%. 6 groupes parmi les 42 tomberaient toutefois sous la barre fatidique des 100%. L'étude ne les mentionne pas, précisant qu'« un des objectifs de l’exercice de cette année, en lien avec les recommandations récentes de la Cour des comptes européenne (ECA), était d’accroître la transparence en demandant à tous les participants de publier, sur une base volontaire, une liste d’indicateurs individuels ». Pour autant, à date, seuls 4 groupes ont donné leur consentement pour la publication de leurs résultats individuels. Y figurent un assureur autrichien, deux assureurs danois et un assureur espagnol.
Sans surprise, aucun de ceux qui ont publié les résultats de leur stress test ne tombe sous les 100% de SCR.
Le choc d'un scénario de taux bas prolongé s'avère plus rude que celui d'une remontée brutale. Ainsi, le ratio SCR accuserait un recul de 65 points à 137,4%. Sept groupes sur les 42, soit 1/6e des assureurs et réassureurs inclus dans l'étude, reporteraient un ratio sous les 100%.
Enfin, dans le cas d'une succession de catastrophes naturelles, les groupes les plus affectés seraient les réassureurs ou les assureurs ayant une activité de réassurance. « Au total, les participants prouvent leur très grande résilience à la succession de catastrophes naturelles démontrant ainsi l’importance des mécanismes de transferts des risques en vigueur – c’est- à-dire la réassurance – qui absorbent 55 % des pertes », souligne l'Eiopa.
En France, 9 groupes ont participé aux stress tests 2018 de l'Eiopa. Avec le Royaume-Uni, ils forment le plus gros contingent de l'étude.
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