La crise du coronavirus n’arrête pas Aon qui entame concrètement son chantier d’intégration de Willis Towers Watson. Deux responsables viennent d’être désignés pour conduire le processus de fusion des deux géants.

En plein crise du coronavirus, Aon ne chôme pas. Un mois à peine après l’officialisation du rachat record de son concurrent Willis Towers Watson, le groupe s’est mis pleinement en ordre de bataille pour devenir le futur numéro un mondial du courtage.

D’abord, Aon vient de finaliser le transfert de son siège social de l’Angleterre vers l’Irlande. Une redomiciliation de la société-mère initiée en octobre dernier pour cause de Brexit, le courtier conservant toutefois son siège opérationnel à Londres.

Surtout, le groupe vient de désigner deux personnes pour conduire la fusion opérationnelle et sociale des deux géants. Selon nos confrères anglo-saxons de The Insurer, Eric Andersen, nommé président d’Aon en février dernier, et Julie Gebauer, responsable des ressources humaines et des avantages sociaux de Willis Towers Watson co-dirigeront la longue et complexe intégration des deux courtiers, pour une opération qui devrait s’achever au premier semestre de l'année prochaine.

Depuis l'annonce de la transaction, Moody’s et S&P Global Ratings ont révisé les perspectives de Willis Towers Watson à positives. Celles d’Aon restent stables pour les deux agences de notation. De son côté, Fitch Ratings a mis Aon sous surveillance négative en raison de la complexité de l'opération avec WTW.