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Courtage : L’intersyndicale de Gras Savoye reçue à Bercy

vendredi 18 juin 2021
Image de Courtage : L’intersyndicale de Gras Savoye reçue à Bercy

Inquiète du sort des salariés de Gras Savoye dans le processus de fusion entre Aon et Willis Towers Watson, l’intersyndicale du courtier tricolore va être reçue par Bercy début juillet. La menace de blocage de l’opération par Washington ajoute encore de la confusion.

Quelques semaines après être montée au créneau pour exprimer son inquiétude sur les conséquences sociales du rapprochement entre Aon et Willis Towers Watson, l’intersyndicale de Gras Savoye va être reçue à Bercy le 2 juillet prochain.

« Nous voulons à tout prix éviter la casse sociale et il est crucial pour nous d’être reçus par le cabinet de Bruno Le Maire pour lui faire part de nos inquiétudes, explique Farida Gaouaoui, déléguée FO au sein du courtier. Plusieurs scénarios nous laissent penser qu’Aon pourrait d’abord récupérer les 250 salariés attachés à la direction affinitaire en France avant que Gallagher ne rachète le reste de Gras Savoye. Or, nous considérons que le rachat par Gallagher doit intervenir dans des conditions qui doivent pérenniser la convention collective et les contrats de travail. Nous devons clarifier cette situation avec les équipes du ministre. De même, nous souhaitons obtenir des garanties concernant la possibilité de reclasser au sein de Gras Savoye les salariés qui ne veulent pas aller chez Aon », poursuit cette dernière.

De la confusion à la confusion

Par ailleurs, la récente plainte de Washington visant à bloquer l’opération de rapprochement vient ajouter de la confusion à la confusion au sein du courtier tricolore. « On se demande si l’on va finalement être racheté. En définitive, si l’arrivée de Gallagher est remise en cause, ce ne serait pas si mal de revenir à la normale », commente un autre représentant syndical.

Dans une déclaration commune, Aon et WTW n’ont d'ailleurs pas tardé à réagir à cette plainte. « Nous ne sommes pas d'accord avec l'action du ministère américain de la justice, qui reflète un manque de compréhension de notre entreprise, des clients que nous servons et des marchés sur lesquels nous opérons, expliquent les deux groupes. Nous continuons à faire des progrès importants avec d'autres organismes de réglementation dans le monde et restons pleinement convaincus des avantages de notre combinaison ».

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