Courtage : SPB supprime 230 postes en Europe
La crise du coronavirus a frappé de plein fouet les activités d’assurance affinitaire de SPB. Le courtier adopte un plan d’économie de 12 millions d’euros et s’apprête à supprimer 230 postes en Europe.
L’impact du coronavirus sur l’activité du groupe SPB est « assez violent », selon Jean-Marie Guian, son président. Le courtier a enregistré une baisse de 65% sur la souscription et une baisse de 80% des sinistres pendant le confinement. L’activité reprend légèrement depuis le déconfinement mais reste 30% plus faible que l’an dernier. Le spécialiste de l’assurance affinitaire, qui a nommé Fabrice Pesin au poste de directeur général en avril dernier, anticipe pour 2020 une baisse de l’activité de l’ordre de 15 à 20% sur l’ensemble de l’année et seulement un retour à la normale fin 2021.
« 2020 s’annonce extrêmement mauvais avec un CA prévisionnel de 167,5 millions (contre 198 millions en 2019, et un impact sur le résultat de -7,5 millions d’euros (vs 3,7 millions en 2019 », prévoit Jean-Marie Guian.
Face à cette crise, SPB adopte un vaste plan de réorganisation nommé « Plan résilience 2020 » qui doit lui permettre d’économiser 12 millions d’euros et de revenir à résultat positif en 2021. Le groupe annonce la suppression de 230 postes en Europe, dont la moitié en France.
Agir sur les frais généraux
En France, 121 salariés de SPB SAS seront licenciés, dont 60 au Havre, 40 à Alençon et le reste en région parisienne. Un plan de sauvegarde de l’emploi est en cours en France. Le groupe annonce la fermeture du site d’Alençon (40 collaborateurs) en Normandie et du site parisien rue de Washington. Les collaborateurs parisiens seront regroupés dans des nouveaux locaux, à la Défense. « Nous avons divisé par deux le budget des locaux en région parisienne », signale J.M. Guian. Le groupe envisage de développer davantage le télétravail, avec 2 à 3 jours par semaine pour ses collaborateurs parisiens.
A l’international, les licenciements ont déjà été effectués en avril et mai, notamment en Espagne, Pologne et Allemagne. Le groupe souhaite maintenir mais regrouper ses implantations européennes. Les sites allemands ont été regroupés à Nuremberg et les sites belges à Anvers. Le groupe annonce également la fermeture des magasins non-rentables en Allemagne. Au total, le groupe passera de 20 à 10 sites. En Pologne, le groupe arrête ses activités d’achat et revente de matériel. Le projet d’implantation en Scandinavie est pour l’heure suspendu.
« Nous allons quand-même essayer de tirer des bénéfices de cette crise, grâce à la transformation digitale et en innovant davantage. Nous souhaitons investir dans un système d’information plus agile et développer des API. Nous avons prévu de recruter une dizaine de profils IT », explique Jean-Marie Guian.
SPB tire ses enseignements de la crise et de la fermeture des points d’accueil physique. Dans les prochaines années, le spécialiste de l’affinitaire souhaite se développer davantage sur le marché du commerce électronique et sur celui de la vente au téléphone.
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