Pour l'agence de notation Fitch Ratings, les assureurs de l'eurozone peuvent très bien résister à un contexte de déflation. Ou peuvent "s'adapter", pour être plus précis.
"Les assureurs de l'eurozone pourraient s'adapter à des taux d'intérêt bas, qui serait le risque principal pour eux en cas d'environnement déflationniste", détaille dans son étude l'agence Fitch.
Celle-ci poursuit en affirmant s'attendre à ce que "les assureurs les plus gros et forts soient pro-actifs dans les réponses apportées à la déflation et la dégradation des actifs". Inversement, les acteurs plus petits, plus faibles et sur des marchés de niches risques de voir leurs notes dégradées.En rebond avec la déclaration de Christian Noyer, Fitch insiste sur l'impact de la déflation sur les rendements des placements obligataires. Et tout particulièrement quand les rendements sont garantis, ce qui représente "une menace" pour le secteur selon l'agence. Toutefois, l'agence nuance son propos en affirmant que "la nature de long terme des contrats fait qu'il faudra peut-être plusieurs années avant que de grandes difficultés n'arrivent".
En assurance non-vie, Fitch considère que « les assureurs sont mieux placé » face à ce risque. "Même si les revenus des placements pourraient chuter, [la solution pourrait venir] en plaçant une plus grande importance sur la souscription". Un message similaire à ce que révélait l'agence Standard and Poor's il y a quelques semaines. Ficth imagine également que la baisse des prix pourrait encourage les assureurs à réduire les indemnisations et en réduisant les réserves. Tout cela pour contribuer à améliorer les ratios de pertes.
Pour l'agence, différents scénarios déflationnistes existent. Ils sont plus précisément : une inflation négative de 1% pendant deux ans, une croissance économique de 0% pendant deux ans, la chute des obligations souveraines allemandes à 1% et une politique de taux d'intérêt inchangée.
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