Les assureurs français sont plus exposés en Italie qu'ils ne le sont en Grèce, d'autant qu'ils y détiennent souvent une filiale. Premier effet de cette nouvelle tension sur les dettes souveraines, les cours de bourse ont été fortement touchés.
A la clôture de la bourse à Paris, hier, Axa finissait en repli de 6,59%. Le titre perdait un euro, dans un climat très dégradé pour les valeurs financières. Car avec une telle chute, Axa n'était pas le plus touché des établissements financiers du CAC 40. BNP Paribas reculait de 6,75%, CNP de 5,18%, et Crédit Agricole de 7,66% quand l'indice de référence parisien cédait 2,71%.
Quelques assureurs ont d'ores et déjà précisé leurs expositions à la dette souveraine italienne, beaucoup plus massivement souscrites par les investisseurs institutionnels que sont les assureurs que les dettes portugaises, irlandaises, espagnoles et bien sûr Grecque.
Au 31 décembre 2010, Axa détenait une exposition nette à la dette souveraine italienne de 6Mds d'euros. En comparaison, le groupe français d'assurance avait réduit dès 2009 son exposition nette à la Grèce aux alentours de 300M d'euros. L'exposition en « net » déduit de l'exposition brute les impôts, les participations ainsi que la part qui est supportée par les assurés, l'argent des assureurs provenant en effet des contrats d'assurance-vie et est donc l'argent des assurés.
Autre assureur national important, CNP Assurances communiquait un chiffre d'exposition nette de 1,115Md d'euros (pour une exposition brute de 15,197Mds d'euros). Enfin, Groupama avouait de son côté une exposition nette de « seulement » 80M d'euros contre une exposition brute de 7,4Mds d'euros « en valeur boursière ».
Surtout, les assureurs français se sont installés depuis quelques années en Italie. Axa, Groupama, Covéa par exemple travaillent en Italie et pourraient pâtir, avant de parler de la dette souveraine, d'un plan de rigueur sur la péninsule.
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