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Dirigeants : Antoine Bernheim quitte le conseil d'administration de LVMH

vendredi 6 avril 2012
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C'est la fin d'une époque: à 87 ans, Antoine Bernheim, figure de la finance française et ex-patron de l'assureur Generali, quitte le conseil d'administration de LVMH où il aura passé un quart de siècle, a constaté l'AFP jeudi. Le renouvellement de son mandat n'a pas été demandé lors de l'assemblée générale à Paris du numéro un mondial du luxe, dirigé par le milliardaire Bernard Arnault, un empire que M. Bernheim, ancien pilier de la banque d'affaires Lazard, a aidé à bâtir. Antoine Bernheim était entré en septembre 1988 au conseil d'administration de LVMH, qui détient aujourd'hui sur une soixantaine de marques dont Louis Vuitton, Céline, Givenchy, Dior, Guerlain ou Dom Pérignon. Il cumulait chez LVMH les fonctions de vice-président du conseil d'administration, président du Comité d'audit de la performance et président du Comité de sélection des administrateurs et des rémunérations. Il ne doit pas être remplacé dans l'immédiat. Antoine Bernheim est encore membre des conseils de surveillance de Eurazeo et du journal Le Monde, et des conseils d'administration de Ciments Français et Europacorp (société de Luc Besson). Il a été écarté l'an dernier de celui de Havas et a démissionné de celui de Groupe Bolloré. A la fin des années 80, Antoine Bernheim avait aidé Bernard Arnault à prendre le contrôle de LVMH. Ce dernier avait accédé à la présidence du groupe en 1990 à l'issue d'une longue bataille financière et juridique, évinçant son prédécesseur Henry Racamier, artisan du développement de la marque Louis Vuitton. Banquier prestigieux dans les années 1960-1990 en France, associé-gérant de Lazard de 1967 à 2005, Antoine Berneim a façonné les plus grandes fortunes de France, celle de Bernard Arnault comme celles de François Pinault ou Vincent Bolloré. Il a aussi été un assureur puissant en Italie, présidant Generali de 1995 à 1999 puis de 2002 au printemps 2010. A cette date-là, laquelle Mediobanca, banque d'affaires milanaise et premier actionnaire de Generali, l'avait évincé. Paris, 5 avril 2012 (AFP)

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