E-santé : Les sociétés de téléconsultation créent une fédération
Selon nos informations, des assisteurs, des start-up et de grands acteurs de la téléconsultation vont créer une association professionnelle pour défendre leurs intérêts.
Les Entreprises de Téléconsultation (LET) est le nom de la nouvelle fédération professionnelle qui sera présentée le 11 avril prochain. Elle réunit une vingtaine d’acteurs de la téléconsultation en France comme les assisteurs Axa Partners ou Bien-être assistance, des pionniers comme MedecinDirect ou Mes Docteurs, des géants comme Doctolib, ou les start-up comme Qare et Hello Consult.
Les Entreprises de Téléconsultation réunit d’un côté des acteurs qui proposent la téléconsultation en BtoBtoC, remboursée intégralement par organismes complémentaires et de l’autre côté des acteurs qui essaient d’équiper les médecins avec une solution de téléconsultation.
Le premier objectif de LET sera de faire savoir ce que font les sociétés de télémédecine. « Nous aimerions que les sociétés de télémédecine ne soient pas considérées comme des sociétés purement commerciales mais comme des opérateurs qui apportent un vrai service à des gens en errance médicale », indique François Lescure, fondateur de MédecinDirect et président de LET.
Lever la méfiance des médecins et patients sur la téléconsultation est indispensable pour favoriser son usage. Par exemple, les 150 professionnels de santé qui ont installé la solution Hello Consult ne pratiquent qu’entre 1 et 2 téléconsultations par semaine.
La toute nouvelle fédération pourrait également parler d’une seule voix avec l’Assurance maladie pour lever les limitations à la prise en charge des actes de téléconsultation. En effet, l’avenant 6 de la convention médicale introduit une longue liste d’exceptions au remboursement de la téléconsultation.
Réduire les barrières techniques
La fédération a également vocation à travailler sur des sujets techniques comme la prescription électronique, la télétransmission ou la carte vitale dématérialisée. Ces aspects représentent des freins techniques au déploiement de la téléconsultation en France.
Par ailleurs, un autre groupe de travail doit mettre en place un code de bonne conduite sur ce nouveau marché. Dans ce cadre, les membres pourraient s’engager à donner une information claire sur les conditions de remboursement et à protéger les données de santé contre des actes de cyber-criminalité. Les moyens de sécurité pris par les différents acteurs sont très variables. Demain, un indicateur pourrait voir le jour pour permettre aux patients et professionnels de santé de connaître le niveau de sécurité sur la protection des données.
Les directions médicales des différentes sociétés travailleront au sein d'un groupe de travail sur des innovations. Parmi les différents sujets, LET souhaite promouvoir les outils d’aide au diagnostic utilisant de l'intelligence artificielle, appelés « symptom checker » : des questionnaires intelligents soumis aux patients avant la téléconsultation qui permettent d’orienter les médecins sur le bon diagnostic.
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