Les Rendez-vous de septembre se termineront dans quelques heures à Monaco.
La Principauté a vécu pendant cinq jours entre les flots de touristes déversés par les paquebots de croisière et les réassureurs et assureurs mondiaux, en bras de chemises et lunettes de soleil en discussion sur les trottoirs dorés de l'Hôtel de Paris.
Nul autre endroit ne peut se prêter de la sorte à ces négociations qui commencent de façon très informelle, là, entre deux voitures de luxe ou dans les alcôves de palaces de renommées mondiales.
Pourtant, de l'aveu même des « habitués » de ces Rendez-vous, l'affluence n'est plus ce qu'elle était. Moins de grands noms, d'éminences grises ou de très grands patrons mais beaucoup de fins techniciens de la négoce, de spécialistes du secteur, plus à même d'entrée dans le vif du sujet.
La bataille de la communication
Sans parler de la déception du journaliste qui, impatient d'entendre ces grands de la réassurance détailler leurs programmes, leurs ambitions, leurs tarifs. Cette naïveté à été battue en brèche. Toutes les infos avaient été révélées par communiqué de presse au plus tard quelques heures avant les conférences.
Car la bataille tarifaire s'est jouée sur la communication. « Des tarifs stables » ont annoncé les réassureurs. « Des tarifs qui devraient être revus à la baisse » prédisaient les cédantes, confortées par les « multiples annonces de bonne santé » faites par le secteur de la réassurance.
Il n'en fallait pas plus. En trois jours et une quinzaine de conférences de presse, la palme revient à Munich Re – leader mondial – qui cherche des réassureurs et des assureurs pour un produit spécial plate-formes pétrolières et a ainsi pu éluder toutes questions sur les tarifs. Ajoutez à cela un bel orage et Monaco, en quelques jours, avait un peu perdu de sa superbe au risque de voir Baden-Baden lui voler la vedette.
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