Etude : Assurance vie et Bourse tirent le patrimoine mondial des ménages

La Terre vue de l'espace (DR. Nasa)
La Terre vue de l'espace (DR. Nasa)

Après une forte croissance en 2023, le patrimoine financier mondial des ménages devrait encore augmenter en 2024, de 6,5%, grâce au coup de pouce apporté par l’assouplissement monétaire, affirme mardi l’assureur Allianz.

« La tendance positive actuelle des marchés boursiers et la résilience des économies devraient soutenir la croissance des actifs financiers en 2024 », selon le rapport annuel de l’assureur qui analyse la richesse mondiale dans près de 60 pays. La politique monétaire contribue à cette dynamique, car les principales banques centrales, notamment la Banque centrale européenne, prévoient de réduire encore les taux d’intérêt face à la baisse de l’inflation et aux craintes de récession. Cela donne un peu d’air à l’économie et profite particulièrement aux marchés boursiers.

Ainsi, « la croissance économique cette année devrait être similaire à celle de l’année dernière, tout comme les efforts d’épargne », avec un effet positif sur les patrimoines financiers, expliquent les experts d’Allianz. Cependant, « les turbulences estivales ont montré que les cours de Bourse peuvent être instables, et une correction avant la fin de l’année est possible », prévient l’assureur. En 2023, les économies mondiales ont « montré une résilience remarquable malgré un resserrement significatif de la politique monétaire » face à une inflation trop élevée, souligne le document.

La richesse financière des ménages a ainsi progressé l’an dernier de 7,6%, atteignant 239 billions d’euros, ce qui a plus qu’effacé le recul de 3,5% subi en 2022 après le lancement de la guerre russe en Ukraine qui a causé une crise économique et secoué les marchés. La croissance a été tirée en 2023 par les gains sur les actions (11,0%) et les plans d’assurances vie (6,2%). En revanche, les actifs immobiliers n’ont augmenté que d’1,8%, la plus faible croissance en 10 ans, en raison de coûts de construction et de taux d’intérêt élevés qui ont freiné la demande de logements.

La croissance des dépôts bancaires a aussi ralenti, à 4,6 %, après les années d’épargne forcée liées à la pandémie de Covid-19. Par pays, la richesse par tête – nette de l’endettement – ressort à quelque 260.000 euros aux Etats-Unis, qui conservent la première place du classement international, devant la Suisse et le Danemark. La France apparaît au 16e rang (72.380 euros), deux places devant l’Allemagne, où les épargnants ont traditionnellement peu de goût pour les placements à risques (69.060 euros).

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