INFOGRAPHIE - Les assureurs traditionnels ont du souci à se faire s'ils ne prennent pas le virage du numérique. Selon une étude* Towers Watson, moins de 10% des 18-24 envisageraient de passer par un agent ou un courtier pour acheter de l'assurance.
Smartphone vissé dans la main, tête baissée vers leur écran tactile. La caricature du jeune adulte de 18-24 ans est grossière. Mais elle se vérifie dans l'étude Towers Watson. Aujourd'hui, ils peuvent tout faire sur internet et notamment souscrire une assurance et comparer les prix. L'étude révèle ainsi que l'effet marque joue beaucoup moins qu'avant. En France, moins de 15% des consommateurs se disent influencés par la réputation d'une marque en assurance auto et en assurance habitation. En vie, la proportion est un peu plus élevée, mais reste en dessous de 20%.
"Le poids de la marque et le rôle du courtier traditionnel perdent de leur importance, car cette nouvelle génération de consommateurs a tendance à acheter ses assurances directement en ligne. Les consommateurs sont davantage maîtres de leurs achats et sont désormais plus susceptibles d’aller chercher les informations qui les intéressent sur des sites de comparaison, leurs smartphones et les médias sociaux plutôt que de réagir à des communications directes des assureurs", explique Guillaume Beneteau, responsable du département assurance-vie de Towers Watson France.
Comme le montre l'infographie ci-dessous, le résultat est, par conséquent, sans appel pour les réseaux physiques traditionnels. Les 18-24 ans préfèrent passer directement par un assureur que passer par un agent ou un courtier. Disposer d'un outil de souscription en ligne devient alors crucial.
Cela ne signifie pas que les réseaux physiques sont voués à disparaître. Cela signifie que le web sera générateur de leads.
En outre, les 18-24 ans aiment comprendre ce qu'ils souscrivent. Parmi toutes les tranches d'âge étudiées, c'est celle qui se prononce le plus en faveur d'un refus d'achat en cas d'incompréhension du produit vendu. Lisibilité et digital semblent être l'avenir de l'assurance confronté à la génération Y.
*étude menée dans 6 pays d'Europe (France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Espagne, Royaume-Uni) auprès de 7.136 personnes dans au moins 1.000 pour chacun des pays.
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