Étude : Les pays émergents sont plus ouverts à la santé connectée
Une étude menée auprès de 16.000 employés de 13 pays différents montre que les salariés des pays émergents sont plus enclins à adopter des solutions de santé connectée que ceux des pays industrialisés.
Podomètres numériques, applications de gestion des consultations, de suivi de traitements médicaux, de coaching nutritionnel, de conseil psychologique à distance… Quelle est l’appétence des salariés sur les solutions de santé connectée proposées par leur employeur ? L’étude « Santé à la carte », réalisée par Mercer Marsh Benefits, Mercer et Oliver Wyman, a interrogé 16.000 salariés et 1.300 dirigeants d’entreprises dans 13 pays différents. A l’heure où deux tiers des décideurs sont prêts à investir davantage dans la santé connectée de leurs salariés, il convient de mesurer la demande des salariés sur ce type d’accessoires.
L’étude a été menée dans 7 pays industrialisés (Canada, France, Italie, Pays-Bas, Singapour, Royaume-Uni et États-Unis) et dans 6 pays émergents (Brésil, Chine, Colombie, Indonésie, Mexique et Inde). Elle constate que les solutions de santé connectée intéressent davantage les pays émergents que les pays industrialisés. La part plus importante de jeunes dans la population active pourrait expliquer cette plus grande appétence des pays émergents pour les objets connectés. Ainsi, les salariés des pays émergents souhaitent tester en moyenne 10 solutions de santé connectée, contre 5 dans les pays industrialisés. Près de 40% des employeurs en France aimeraient inciter les salariés à suivre des programmes de bien-être, alors que seulement 20% des salariés sont réellement intéressés.
« En France, l’humain est important pour les assurés. Les outils de santé connectée doivent donc être considérés comme des leviers efficaces d’amélioration de notre offre de santé, mis au service des médecins qui resteront centraux dans le parcours de santé », indique Camille Mosse, à la direction offre et services du département santé & prévoyance de Mercer Marsh Benefits.
Les objets connectés comme un outil de fidélisation.
54% des salariés des pays émergents déclarent être davantage susceptibles de rester en poste si leur entreprise leur proposait des outils de santé connectée, contre uniquement 27% dans les pays industrialisés.
L’étude constate que « les salariés sont étonnamment disposés à partager leurs données de santé pour bénéficier de soins de meilleure qualité, plus pratiques et plus personnalisés », selon ses auteurs. 46% des salariés français se disent prêts à partager les informations de santé personnelles si cela leur permet de recevoir des soins de meilleure qualité. En revanche, en France, uniquement 37% des salariés déclarent avoir confiance dans les solutions de santé connectée et de bien-être promues par leurs employeurs. « Les raisons qui freinent le plus l’usage des innovations dans le domaine de la santé sont liées au manque de communication, et de confiance dans les algorithmes d’IA liés aux conseils de santé », selon l’étude.
Tous pays confondus, la solution la plus plébiscitée est une application qui permet de trouver le meilleur médecin ou de disposer d’un suivi médical adapté en fonction de ses disponibilités et de sa localisation. 51% des salariés interrogés ont déclaré qu’une telle application serait bénéfique pour eux et leur famille. Les salariés britanniques ont montré plus d'intérêt pour une solution permettant l’autogestion des maladies chroniques, tandis que les chinois préféreraient davantage pour « un robot compagnon » qui aide les personnes âgées à se maintenir en bonne santé à leur domicile.
Enfin, l'étude propose quelques conseils pour les entreprises souhaitant se lacer dans un programme de santé connectée. Les plans de santé intégrant de l’innovation seront plus efficaces s’ils s’inscrivent dans une stratégie intégrée de santé et de bien-être, plutôt que d’être proposés de manière isolée, selon les auteurs de l’étude. Il conviendra de prendre en compte l’hétérogénéité des salariés (31% d’enthousiastes, 12% de curieux, 48% de méfiants et 9% de réticents) et de proposer des approches individualisées dans la conception des programmes et la stratégie de communication.
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