Etude : Les taux crédités en assurance-vie pourraient encore baisser

jeudi 20 mars 2014
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Standard and Poor's estime le taux moyen des rendements en assurance-vie à 2,8% en 2013. Le placement garde un avantage sur le Livret A et révèle des stratégies diverses chez les assureurs. A l'avenir, les taux pourraient encore baisser.

L'agence de notation Standard and Poor's s'est penchée sur les taux de rendements en assurance-vie pour le marché français et révèle une moindre baisse, contenue à 0,10 point de base à 2,8%. "Dans les deux prochaines années, nous pensons que de nombreux facteurs pourraient entraîner une tendance à la baisse continue des taux crédités" écrit S&P dans son étude. En cause, l'environnement de taux d'intérêts bas, ainsi que les exigences de capitaux de Solvabilité II qui vont peser sur les stratégies d'allocations d'actifs. Dans ce contexte, les unités de compte "et les produits de santé et de prévoyance" vont être privilégiés.

Dans le climat actuel, S&P trouve le taux de 2,8% "compétitif en comparaison avec les autres produits d'épargne et notamment le livret A". En s'appuyant sur les courbes de taux à 10 ans de la dette française et du livret A depuis 2001, S&P montre que l'assurance-vie garde un avantage malgré la lente chute du taux de rendement depuis 13 ans.

Pour l'agence, le taux de 2,8% en moyenne montre une stratégie pour "préserver l’attractivité" du produit même si celle-ci note également des politiques diverses entre les acteurs. L'ambition première a été de sauver la rentabilité. Si certains assureurs ont clairement poursuivi la politique d'abandon du fonds général avec des axes commerciaux centrés sur les unités de compte, toute la difficulté a été de trouver "l'équilibre entre croissance et rentabilité" selon S&P.

L'apport des provisions pour participations aux excédents (PPE) a été important, même si S&P admet que le montant est resté quasiment stable entre 2012 et 2013, preuve que les assureurs n'ont pas toujours pioché dedans pour lisser les taux. Surtout, l'agence de notation estime que les mouvements sur la PPE n'ont pas vraiment affecté les fonds propres des groupes, et que le véritable impact de la politique en matière de taux servis ne se verra qu'en fonction de la rétention faite autour des profits, et des investissements réalisés. Ainsi, si "les mouvements de PPE contrastent en fonction des acteurs, avec de nombreux assureurs qui ont reconstruit la PPE" tout en maintenant les taux servis.

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