Une étude de l'Icmif menée dans 46 pays dresse le niveau de réputation des modèles mutualistes et coopératifs de l'assurance. Il ressort qu'ils gagnent en notoriété, mais manquent cruellement de poids sur les sujet clés du secteur au regard des assureurs traditionnels et capitalistes.
Lorsque l'on évolue sur un marché concurrentiel comme celui de l'assurance, se faire connaître est une des clés du développement. Se faire connaître pour les valeurs que l'on souhaite véhiculer apporte un avantage compétitif supplémentaire. C'est ce que tente de mesurer l'Icmif dans l'édition 2016 de son Global Reputation Report.
Il ressort ainsi que le modèle coopératif et mutualiste gagne en notoriété sur l'ensemble du secteur. Son niveau de visibilité par rapport à l'ensemble des acteurs de l'assurance grimpe de 11% pour atteindre 16% contre 14,4% en 2012. « Être visible est vital, mais être intéressant relève d'un autre défi », souligne l'Icmif.
La fédération a donc mesuré la place des mutuelles et des coopératives dans les "conversations" tournant autour des sujets de l'assurance. Il s'agit là de mesurer l'impact de la communication des membres de l'Icmif en prenant en compte les recherches internet et les retombées dans les medias de masse. La part des modèles mutualistes grimpe ainsi de 9,2% en 2012 à 17,8% en 2015, soit une hausse de 93%.
Reste à savoir si cette meilleure visibilité permet aux mutuelles et aux coopératives de faire valoir leurs différences. Assez peu à en croire le rapport de l'Icmif bien qu'il y ait du mieux. A peine 2,16% des références à des profils mutualistes et coopératifs faisaient état de cette différence de valeurs par rapport au reste du secteur. En 2012, c'était 0,76%.
Plus précisément, l'Icmif compile les thèmes associés aux mutuelles et coopératives. En 2012, « long terme » et « partage des profits » sortaient largement en tête avec respectivement 25% et 43% de citations. En 2015, ce sont les mots « investissements » (28,7%), « non-lucratif » (20,5%) et « durable » (15,4%) qui ressortent.
Du côté du leadership la route reste longue. En effet, selon les chiffres dévoilés par l'Icmif, les mutuelles et coopératives sont 6 moins fois associées à l'image de meneurs susceptibles d'induire des changement positifs que les assureurs capitalistes. Un vrai chantier pour la fédération qui insiste sur la nécessité « d'identifier les sujets clés sur lesquels les mutuelles et les coopératives pourraient apporter une contribution positive ».
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