Etude : UFC-Que Choisir dénonce "les revenus massifs" des assurances "accessoires"
Les assurances moyens de paiement, fuites d'eau présentent des coûts disproportionnés pour leurs services rendus, selon l'association de consommateur.
L'association de consommateurs UFC-Que Choisir s'interroge sur l'utilité des petites assurances (moyens de paiement, fuites d'eau...) qu'elle juge trop chères, et demande aux députés de mieux les encadrer, selon un communiqué publié jeudi par son antenne francilienne.
Concernant les assurances moyens de paiement (AMP), dont l'objet est de rembourser les clients en cas de perte, de vol et d'utilisation frauduleuse de leur carte bancaire ou chéquier, l'association regrette que la couverture soit limitée à "peau de chagrin".
En effet, depuis 2009, la loi oblige les banques à rembourser l'intégralité des sommes fraudées, à l'exception d'une franchise de 150 euros restant à la charge du client, seul montant couvert par l'assurance, là où auparavant elle couvrait des montants illimités de fraude, explique l'association. Or "le prix des assurances n'a baissé que de 0,67%, alors qu'on pouvait s'attendre à une baisse bien plus importante au vu des chiffres locaux de la délinquance locale", estime l'UFC Ile-de-France.
Les AMP sont contenues d'office dans les forfaits de 6 des 9 réseaux bancaires présents dans la région, note l'association, qui souligne que ces assurances représentent des "revenus massifs" pour les banques.
Moyens de paiements, fuites d'eau
L'assurance "fuites d'eau" censée couvrir les pertes/fuites d'eau du branchement au domicile a également "considérablement perdu de son intérêt depuis le passage d'une loi de mai 2011 obligeant les distributeurs d'eau à prendre en charge une large part du coût d'une fuite", relève l'UFC.
Pour l'association, ces problèmes concernent l'ensemble des assurances dites "accessoires" qu'elle juge trop onéreuses, peu claires et difficiles à résilier.
"Face à ces mauvaises pratiques répétées et dans la perspective de la discussion du projet de loi consommation" l'UFC-Que Choisir demande aux parlementaires: la possibilité de résilier ces contrats d'assurance à tout moment à partir d'un an et la mise en place d'un droit de rétractation.
Loi Hamon
Elle réclame aussi que soient mentionnées explicitement les exclusions à la couverture et l'obligation pour le vendeur d'indiquer au client son niveau de commissionnement sur l'assurance vendue.
Mardi prochain, l'UFC présentera les résultats nationaux de cette enquête menée par ses antennes locales sur les assurances "accessoires".
Regarder l'enquête réalisée par la rédaction de News Assurances sur les assurances accessoires : Enquête : Extensions de garanties, ces assurances qui jettent le trouble
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