FDPM : La réforme de la PSC, une "machine à exclusion" des plus âgés
La Fédération diversité proximité mutualiste (FDPM) considère que l’ANI et la réforme de la PSC dans la fonction publique sont des « machines à exclusion des populations plus âgées ».
La FDPM prend la parole après les élections législatives. La fédération qui représente des petites et moyennes mutuelles pointe l’absence de propositions en matière de santé dans les programmes électoraux. « Le seul remède applicable par certains était l'exclusion et le rejet de "l’autre" », lance la FDPM.
Face aux difficultés d’accès aux soins, les Français ont exprimé « un sentiment d’abandon », selon l'analyse des petites mutuelles. Comme la Mutualité Française, la FDPM demande donc aux prochains gouvernants de faire le choix « d’une vaste concertation avec tous les acteurs pour s'accorder sur des objectifs et un calendrier de priorités ».
Les chantiers urgents
Plusieurs chantiers devraient occuper le futur gouvernement, selon la feuille de route des mutualistes. Et la FDPM de citer la fiscalité, « la définition du contrat responsable, le coût du 100% santé et la valorisation des actions de prévention, assumées majoritairement par les OCAM ».
La fédération souligne enfin un point qui, à son avis, devrait revenir sur le débat public. C’est celui de « la liberté des salariés à choisir leur complémentaire santé sans obérer l’intervention patronale dans le financement des contrats choisis ». Depuis la généralisation de la complémentaire santé en 2016, les salariés doivent en effet souscrire à la complémentaire choisie par leur entreprise s’ils veulent bénéficier du financement employeur. Pour la FDPM, cela « sape les fondements solidaires portés par les mutuelles ».
Démutualisation avec les retraités
Pire encore, la présente réforme sur la protection sociale complémentaire (PSC) dans la fonction publique va dans le même sens et prive les agents de la liberté de pouvoir choisir leur complémentaire santé. Par ailleurs, les deux réformes instaurent une démutualisation du risque entre les actifs et les retraités et remettent en cause les mécanismes de solidarité intergénérationnelle qui étaient à la base du mouvement mutualiste.
En conclusion, ces deux réformes, l’ANI et la PSC dans la fonction publique, « sont de véritables machines à exclusion des populations plus âgées qui vont avoir de plus en plus de mal non seulement à se soigner mais surtout à payer leurs soins ! », écrit la FDPM. Le sujet de l’accessibilité de la couverture pour les retraités à faibles revenus reste toute entière en ce début de législature.
À voir aussi
PSC : La MGEN montre les muscles
PSC : Le ministère de la Justice reporte le délai de réponse