Philippe Mixe, président de la Fédération nationale indépendante des mutuelles (Fnim) a envoyé un courrier aux mutuelles de la Mutualité Française pour leur proposer de rejoindre sa fédération en tant que "mutuelles observatrices".

Le président de la Fnim a envoyé son courrier suite à la déclaration de Gérard Vuidepot, président de la Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH), dans laquelle il dénonçait la concurrence de la MGEN dans le marché de la fonction publique hospitalière, ainsi que le fait que Thierry Beaudet soit à la fois président du groupe Vyv et de la Mutualité Française. Dans son courrier, que nous nous sommes procurés, Philippe Mixe écrit que la prise de position de Gérard Vuidepot "reprend point pour point les constats réalisés depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, par la Fnim".

Peut-on adhérer à la FNMF et à la Fnim ? Jusqu’à présent, très peu de mutuelles siègent aux deux fédérations car, comme le précise Philippe Mixe, "on ne peut pas être à la fois supporteur du PSG et de l’OM". Le président de la Fnim a pourtant constaté que beaucoup de mutuelles de la FNMF partagent les positions de la Fnim sans vouloir quitter leur fédération historique.

Pour leur permettre de rejoindre la Fnim tout en restant à la FNMF, Philippe Mixe a créé le statut de "mutuelle observatrice", ce qui va leur permettre de participer aux groupes de travail, bénéficier de la mutualisation de services de la Fnim… sans en être adhérentes. "Je me suis inspiré de l’EIOPA, institution dans laquelle des pays comme la Norvège sont des membres observateurs et participent aux discussions, sans pour autant avoir le droit de vote", explique Philippe Mixe.

"Ce statut de « mutuelle observatrice » n’est pas une adhésion, mais un partenariat politique, stratégique et pratique, visant à permettre la représentation des mutuelles indépendantes auprès des pouvoirs publics, visant à co-construire des services qui permettront à ces mutuelles de ne pas disparaître. Services que nous multiplions déjà alors que d’autres les font disparaître... ", écrit Philippe Mixe dans son courrier.

Philippe Mixe a déjà envoyé 300 courriers et obtenu certaines réponses enthousiastes. Les tarifs d'adhésion en tant que "mutuelle observatrice" n'ont pour l'instant pas été arrêtés par la Fnim.