Fin du RSI : Mutuelles du soleil se lance dans la délégation de gestion
La fin du régime social des indépendants a forcé Mutuelles du Soleil à revoir sa stratégie. La délégation de gestion devient le nouvel axe de développement de la mutuelle marseillaise, selon nos informations.
Suite à la fin du RSI, Mutuelles du soleil ne gère plus le régime obligatoire des indépendants depuis 2020. La mutuelle a transféré une trentaine de collaborateurs vers des Caisses Primaires d’assurance maladie et conserve un effectif de 220 collaborateurs. Au total, plus de 3.000 personnes ont été transférées des organismes complémentaires vers l’Assurance Maladie.
« La transition s’est très bien passée parce que savions depuis 2017 ce qui allait se passer. Les 30 collaborateurs vont effectuer le même métier, avec le même salaire et pour trois quarts d’entre eux, avec un rapprochement de leur domicile », explique Claude Leblois, directeur général de Mutuelles du Soleil - Livre II.
Si Mutuelles du Soleil s’adressait à 300.0000 assurés en 2017, elle ne conserve aujourd’hui qu’un portefeuille de 200.000 personnes couvertes en complémentaire santé : 100.000 retraités, 50.000 personnes couvertes par un contrat collectif et 43.000 professionnels indépendants en activité.
La fin du RSI a provoqué une « surcharge financière » pour la mutuelle, qui a décidé de maintenir son réseau physique de 23 agences. La plateforme téléphonique et les agences, dont le personnel répondait en partie aux demandes des indépendants couverts par le régime obligatoire, sont légèrement en sureffectifs.
Pour compenser la baisse d’activité, la mutuelle a décidé de se lancer dans la délégation de gestion pour compte de tiers. Aujourd’hui, elle gère 32.000 personnes couvertes par des contrats collectifs en santé et prévoyance des entreprises de la région. Elle gère des contrats de Generali, Axa, Crédit Agricole Assurances et Malakoff Médéric, entre autres. La mutuelle a recruté une dizaine de gestionnaires pour accompagner cette nouvelle activité.
« Nous souhaitons développer cette activité de délégation de gestion et pourquoi pas, à terme, créer une structure dédiée », avance Claude Leblois. Au-delà d’un certain seuil de chiffre d’affaires, la mutuelle sera en effet obligée de créer une structure dédiée.
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