FO a convoqué la presse, le lundi 20 septembre, afin de « mettre un coup d’arrêt » aux procédures de licenciement au sein des groupes Generali et Klésia.
Il y avait comme un air de « déjà vu », ce lundi matin, dans les locaux de la Fédération des employés et des cadres FO. Et pour cause, c’est d'ores et déjà la deuxième fois que le syndicat convoque la presse au sein de ses locaux en seulement quelques mois.
Au mois de juin, la réunion concernait une succession de licenciements au sein du groupe Generali lui-même. Cette fois, c’est au sujet d’un commercial de chez Klesia contre lequel le groupe reproche « une insuffisance de production », selon le syndicat par la voie de Jean-Simon Bitter, secrétaire fédéral de FO et Gilles Belny, également secrétaire fédéral, présents à la tribune.
Pour rappel, le 9 juillet 2020, Klesia et Generali officialisaient un partenariat stratégique de réassurance donnant naissance à une société anonyme d’assurance dont la raison d'être se veut de « garantir un avenir serein et contribuer à la qualité de vie pour tous ».
L’objectif de la révolte est clair : « Nous souhaitons mettre un coup d’arrêt à cette procédure scandaleuse de licenciement », tonne Jean-Simon Bitter. Le secrétaire de FO a annoncé être présent en soutien au salarié de chez Klesia, bien qu’il n’ait pas manqué d’énumérer les licenciements évoqués à la première conférence de presse en juin, pour lesquelles il a reçu une réponse de la direction, « peu satisfaisante », d'après lui.
« Le commercial de chez Klesia renvoyé pour un manque de résultats, a reçu une lettre de 6 pages énumérant des faits datant de plus de deux mois. Cet employé est un animateur de courtiers, donc ses objectifs dépendent aussi de ces acteurs. Néanmoins, un de ses courtiers avec qui je suis en contact est en contentieux avec Klesia, il n’a pas été payé. Ce qui est confirmé par une lettre de Klesia qui conteste quelques affaires. Nous pouvons licencier pour insuffisance de résultats mais si l’entreprise ne paye pas les courtiers, alors est ce que la responsabilité du salarié n’est pas remise en cause ? », s'interroge Gilles Belny.
Manifestation en vue
Unis, les deux secrétaires fédéraux ce sont joints dans une lettre commune envoyée le 8 septembre dernier, destinée à Jean-Laurent Granier, président et directeur général de Generali France et Christian de La Brelie, directeur général de Klesia. Le but est d’organiser une rencontre entre les deux parties et « d’obtenir l’annulation des licenciements et l’arrêt des procédures », a indiqué FO dans un communiqué de presse.
« La direction a été contactée à plusieurs reprises par FO, demandant d’intervenir sur des procédures de licenciement ou de fin période d’essai. Chacune de ces sollicitations a fait l’objet d’une réponse écrite et orale, soit de la part des interlocuteurs compétents au sein de la direction de l’entreprise, soit directement par Jean-Laurent Granier. Ayant déjà explicité à plusieurs reprises nos positions sur les différentes situations évoquées par FO, nous estimons qu’une rencontre sur ces sujets serait, de fait, sans objet », a répondu Generali France contacté par la rédaction de News Assurances Pro.
Néanmoins, la direction de Generali comme celle de Klesia n’a retourné aucune réponse à ce jour. « Nous sommes parfois amenés, comme dans toute entreprise, à devoir nous séparer de certains de nos salariés. Cette décision difficile n’est jamais prise à la légère ; chaque situation est étudiée scrupuleusement par les services RH compétents et le manager concerné. La décision s’appuie toujours sur des éléments objectifs, dans le respect de nos valeurs et de la législation du Travail, bien sûr », a ajouté l’assureur italien.
« L’employé licencié était une personne syndicalisée FO et chez Klesia. Les syndicats FO représentent environ 30% des salariés », pointe un représentant syndical qui souhaite garder l'anonymat.
« Si j’étais convaincu que ces licenciements étaient liés à une appartenance syndicale, bien sûr que nous nous unirions avec ce mouvement, cependant ce n'est pas le cas », répond une autre source syndicale.
FO a néanmoins décidé de durcir le ton et se réunira pour une manifestation le lundi 27 septembre devant le siège de Generali. Contacté par News Assurances Pro, Klesia ne souhaitait pas faire de commentaire.
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