Generali : Le fonds souverain norvégien soutiendra Philippe Donnet
Le fonds souverain de la Norvège, l'un des actionnaires de Generali, a annoncé vendredi son intention de voter pour la reconduction de Philippe Donnet à la tête du premier assureur italien, à l'instar d'autres investisseurs institutionnels.
La décision du fonds, le plus gros au monde, de soutenir la liste présentée par le conseil d'administration sortant sur laquelle figure M. Donnet, a été publiée sur son site internet. Le fonds norvégien détient 1,39% du capital de Generali. Lors de l'assemblée générale des actionnaires prévue vendredi prochain, cette liste sera en concurrence avec une autre présentée par le magnat de la construction Francesco Gaetano Caltagirone, deuxième investisseur de Generali avec une part de 9,95%. M. Caltagirone et son allié Leonardo Del Vecchio, fondateur du fabricant de lunettes Luxottica qui détient une part de 8%, se disputent le contrôle de l'assureur avec Mediobanca, principal actionnaire avec 12,8% du capital mais 17,2% des droits de vote. Associés à la fondation CRT (1,7%), les actionnaires frondeurs pèsent ensemble près de 20% du capital. M. Caltagirone a proposé pour le poste de PDG Luciano Cirina, ancien responsable de l'Autriche et de la région Europe de l'est de Generali qui a été limogé après l'annonce de sa candidature. Le choix des actionnaires institutionnels, qui représentent 35% du capital, sera décisif pour cette bataille acharnée. Les deux principales sociétés de conseil aux actionnaires ISS et Glass Lewis, en général très écoutées par ces investisseurs, ont recommandé de voter pour la liste de M. Donnet, la jugeant plus crédible. Parmi les fonds ayant déjà fait part de leur soutien au PDG sortant figurent Fondazioni Casali, Union Investment, Calpers et British Columbia Investment Management. Une troisième liste, très minoritaire, sera présentée par Assogestioni qui regroupe des investisseurs institutionnels italiens et représente 0,64% du capital. Les frondeurs avaient publié fin mars un plan stratégique présenté comme étant "plus ambitieux" que le projet de M. Donnet qui brigue un troisième mandat avec à son actif des résultats 2021 record. Ce plan table notamment sur une hausse du bénéfice par action de plus de 14% par an d'ici 2024, comparé à un objectif de 6 à 8% prévu par le projet de M. Donnet, et un trésor de guerre de 7 milliards d'euros pour des fusions-acquisitions, contre 3 milliards d'euros inscrits dans le projet du PDG. Le cabinet de conseil Glass Lewis a jugé que le plan du camp adverse faisait preuve d'un "optimisme déconcertant", sans chiffrer les coûts ou risques associés.
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