Gouvernance : Bolloré « stupéfait » de la polémique suite à sa demande à plus de transparence chez Generali refuse de vendre sa part à Mediobanca
L'homme d'affaires français, Vincent Bolloré, s'est déclaré « stupéfait » de la polémique suscitée par son appel à plus de transparence au sein de Generali et assure qu'il n'a aucune intention de vendre sa part dans Mediobanca, dans un entretien lundi au Corriere della Sera.
« Je suis stupéfait de toutes ces protestations. On voit que j'ai touché un point douloureux pour provoquer un tel tollé », déclare M. Bolloré qui est vice-président de l'assureur italien. Le Français a suscité une vive polémique en appelant samedi dans un entretien au Corriere della Sera à une « clarification obligatoire sur la gouvernance » de Generali.
M. Bolloré, qui s'est abstenu mercredi lors de l'approbation des comptes de Generali, juge que les accords passés avec le tchèque Petr Kellner dans le cadre de la coentreprise PPF sont « déséquilibrés » et estime que l'investissement effectué par Generali dans la banque russe VTB est « surévalué ».
En réaction aux propos de M. Bolloré, Generali a affirmé dans un communiqué que « son action a toujours été fondée sur l'extrême transparence vis à vis du marché » tandis que plusieurs administrateurs de l'assureur, dont le patron de Tod's Diego Della Valle, ont dénoncé la sortie du Français. M. Della Valle a notamment souligné que « de nombreux Italiens, moi inclus »seraient prêts à reprendre les 5% détenus par M. Bolloré au sein de la banque d'affaires Mediobanca mais le Français répond que ses actions « ne sont pas à Vendre ».
Generali, pilier avec Mediobanca du système financier italien, est secoué depuis plusieurs semaines par des tensions. Son président Cesare Geronzi, qui dispose de la confiance de M. Bolloré, a été vivement critiqué en particulier par Diego Della Valle pour avoir donné des indications stratégiques qui ne correspondaient pas à celles discutées au sein du conseil et annoncées au marché.
Ces tensions sur la gouvernance se sont également soldées par la démission du conseil d'administration de Leonardo Del Vecchio, président du fabricant de lunettes Luxottica.
Milan, 21 mars 2011 (AFP)
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