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Gouvernance : Le DG de Generali poussé vers la sortie (mis à jour)

vendredi 1 juin 2012
Image de Gouvernance : Le DG de Generali poussé vers la sortie (mis à jour)

Une « large majorité » des actionnaires de Generali souhaite débarquer le directeur général Giovanni Perissinotto lors du conseil d'administration convoqué samedi matin.

Selon l’AFP qui cite une source proche du dossier, les actionnaires de l’assureur italien et notamment la banque d'affaires Mediobanca, reprochent à M. Perissinotto la mauvaise performance du titre en Bourse. En le poussant vers la sortie, ces derniers souhaitent ainsi « donner un nouveau départ » au lion de Trieste, « dans l'intérêt de la performance » du groupe.

Mediobanca, qui détient 13,5% du capital de Generali, a convoqué mercredi M. Perissinotto qui a refusé de démissionner, amenant les actionnaires à réclamer la convocation d'un conseil d'administration samedi pour faire voter son départ. Selon plusieurs sources que cite l'AFP, M. Perissinotto pourrait être remplacé par Mario Greco, membre du comité exécutif de l'assureur suisse Zurich Insurance Group.

Déjà ébranlé par l'éviction par les actionnaires de son président Cesare Geronzi l'année dernière (remplacé depuis par Gabriele Galateri di Genola), Generali a vu son bénéfice net chuter de près de 50% sur l'exercice 2011, notamment à cause de la dépréciation des titres grecs et a réduit de plus de la moitié son dividende. Au 1er trimestre 2012, le bénéfice net de l’enseigne a encore reculé de 7,9% à 567M d'euros. Exprimant son "incrédulité" dans une lettre publiée vendredi par les médias, M. Perissinotto accuse Mediobanca de "mettre encore une fois ses propres intérêts au-dessus de ceux de la compagnie". Il affirme notamment que la banque, qui soutient la fusion entre les assureurs FonSai et Unipol, veut sa tête car il n'a pas su dissuader le fonds Palladio de l'un de ses proches, Roberto Meneguzzo, de mettre des bâtons dans les roues à cette opération en faisant une contre-offre avec son allié Sator. Mais le front anti-Perissinotto récuse cette version et assure que la volonté de le débarquer "est le résultat du malaise ressenti par les actionnaires depuis plusieurs mois à l'égard de l'évolution du titre en Bourse et de la gestion du groupe", selon une autre source proche du dossier.Giovanni Perissinotto n'est plus le manager "approprié pour gérer Generali depuis longtemps" comme l'ont montrés la "modestie" des résultats et son "manque total de vision stratégique", a dénoncé de son côté Leonardo Del Vecchio, fondateur du leader mondial des lunettes Luxottica et détenteur de 3% de Generali.

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