Grand débat : Les relations ambivalentes des Français avec les mutuelles
Ce lundi 8 avril, le Premier ministre présentait les résultats du grand débat national de ces dernières semaines. Peu de choses sur l'assurance, si ce n'est sur les mutuelles. Un modèle plébiscité par des Français qui n'en oublient toutefois pas leur portefeuille.
Au terme de deux mois d'une vaste consultation citoyenne, Edouard Philippe dévoilait, ce lundi 8 avril, les conclusions du grand débat national déclenché dans la foulée du mouvement des gilets jaunes.
Peu de contributions ont directement concerné l'assurance si l'on se référe au rapport réalisé par les cabinets Roland Berger, Cognito et BlueNove. Sur les grandes mesures mises au ban figurait toutefois la limitation à 80km/h sur les routes nationales, sujet de crispation dans l'opinion et notamment parmi les gilets jaunes. Si le chef de l'Etat s'est montré ouvert à un aménagement, Edouard Philippe a été plus ferme. « Je ne me résigne pas à abandonner cette ambition en matière de sécurité routière », a-t-il déclaré.
Les Français ont donc peu parlé d'assurance. Si ce n'est des mutuelles, avec cette ambivalence. 3.865 contributeurs sur les 500.000 qui ont participé aux grands débats, demandent une réduction du coût des mutuelles. « Sur une retraite de 1.300 euros, 100 euros de mutuelle ça pèse », utilisent les cabinets Cognito, BlueNove et Roland Berger, pour illustrer la thématique. Il faut évidemment comprendre le terme mutuelle comme complémentaire santé, renvoyant ainsi à toutes les familles de l'assurance.
Les sorties de députés, sénateurs et autres membres du gouvernement sur les frais de gestion des OCAM, pendant le grand débat, ne sont surement pas étrangères à cette saillie des Français qui souhaitent améliorer leur pouvoir d'achat.
Mais dans le même temps, 1% des contributeurs demande le soutien de l'emploi dans l'économie sociale et solidaire, plébiscitant le modèle mutualiste comme un modèle d'entreprises plus responsables. Preuve que les Français semblent attachés au modèle mutualiste, mais critiques vis-à-vis de leur mutuelle à titre individuel.
À voir aussi
Une santé d’enfer : L’affaire de famille
Santé : Des business angels de l’assurance investissent dans MedSmart