D’après l’étude mondiale sur la gestion des risques 2017 d’Aon, les atteintes à la réputation ou à la marque sont en tête des préoccupations des entreprises. Le risque politique revient dans le top 10 des risques et la cybercriminalité accède à la cinquième position du classement.
Les réseaux sociaux ont accru le risque d’image des entreprises, une image traditionnellement menacée par les produits défectueux, les pratiques commerciales frauduleuses et la corruption. Pour la deuxième fois, les atteintes à la réputation arrivent donc en tête de l’étude mondiale sur la gestion des risques d’Aon, menée auprès de 1 843 personnes travaillant dans des entreprises du monde entier.
L’instabilité politique et économique conduit les entreprises à craindre davantage les risques politiques, qui reviennent dans le top 10 du baromètre des risques qu’Aon publie tous les deux ans. Ils étaient en quinzième position dans la précédente édition du baromètre des risques. Cette perception d’instabilité politique touche non seulement les pays en développement, mais également les pays développés. Le risque de terrorisme n’a jamais été aussi élevé depuis 2013.
En Amérique du Nord, c’est la cybercriminalité la principale préoccupation. Au niveau mondial, le cyber-risque passe de la neuvième à la cinquième place dans le classement, à l’heure où la fréquence des cyberattaques augmente et où la réglementation sur la protection des données rend les plans d’intervention plus complexes.
Cette perception des risques n’est pas accompagnée d’une politique de prévention adéquate. Selon Aon, « l’état de préparation au risque, estimé à 27%, se situe à son plus bas niveau depuis les débuts de l’étude en 2007 ».
Les risques liés à l’innovation technologique sont classés en vingtième position cette année, mais selon les personnes interrogées, ils feront partie du top 10 en 2020. De nouvelles technologies telles que les drones, les voitures autonomes ou la robotique perfectionnée contribuent à accentuer cette perception.
Autre point marquant, la croissance économique modérée de l’année 2016 au niveau mondial, a fait reculer le risque de « faiblesse de la conjoncture économique » de la première à la deuxième place du classement des risques.
Les dommages aux biens ont également chuté à la treizième position, alors qu’ils occupaient la dixième place en 2015. Selon Aon, cela pourrait refléter un changement de priorités, au bénéfice des incertitudes politiques.
La défaillance de la chaîne d’approvisionnement atteint son niveau le plus bas, reculant de la quatorzième à la dix-neuvième place. L’interruption des activités n’est plus considérée comme un des dix principaux risques par les entreprises du Moyen-Orient et d’Afrique.
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