Quatorze ex-salariés de Generali engagés dans une grève de la faim ont suspendu leur mouvement alors qu'une médiation judiciaire devrait s'engager prochainement pour tenter de mettre fin au contentieux lié à leur licenciement en 2007, a-t-on appris lundi auprès de leur avocat.
Selon Me Delcourt-Poudenx, 14 des 16 ex-salariés qui avaient démarré cette grève à des dates différentes au cours des dernières semaines, l'ont arrêtée. "C'est un geste d'apaisement et de rapprochement, mais ils restent tous très méfiants et attendent maintenant des avancées très concrètes", a indiqué à l'AFP l'avocat.
Les deux parties se sont mises d'accord la semaine dernière sur les termes de la médiation à venir, dont une durée maximale de quatre semaines. Les 87 plaignants contestent la légalité des licenciements prononcés par le groupe d'assurance, les dispositions du plan social et la part des frais professionnels dans leurs rémunérations.
Mais fin 2010, le conseil des prud'hommes de Paris les a déboutés de leurs demandes. L'audience en appel étant programmée en 2012, ils disent ne pas vouloir attendre jusque là, et peut être plus en cas de recours devant la cour de Cassation. Generali fait valoir que le plan social avait à l'époque fait l'objet d'un accord avec la plupart des organisations syndicales de l'entreprise, sauf FO, tout comme le changement de mode de rémunération à l'origine de 222 licenciements en 2007.
Paris, 2 mai 2011 (AFP)