Un mouvement de grève touche l'entreprise Fidelia Assistance depuis lundi matin, après l'échec des négociations annuelles obligatoires (NAO) sur les salaires, a-t-on appris mardi auprès des syndicats.
Selon Avelino Dorio, délégué syndical FO, le taux de grévistes serait de 75% sur les deux sites de l'entreprise, à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) et à Tours. Lors de la troisième et dernière réunion de NAO, jeudi, la direction a proposé une augmentation générale de 46 euros bruts mensuels, et 400 euros de prime exceptionnelle, a indiqué M. Dorio. Les syndicats demandent une augmentation de 50 euros et la transformation de la prime exceptionnelle en une seconde augmentation de 50 euros, soit une augmentation d'un total de 100 euros. « Les négociations sont bloquées », a affirmé M. Dorio. La grève a été reconduite pour la journée de mercredi par l'intersyndicale CGT-CFDT-CGC-FO.
Les clients qui composent le numéro de l'assistance sont acheminés sur le message suivant: « En cas de panne de votre véhicule, si vous pouvez agir par vous-même, nous vous invitons à le faire et à nous adresser votre facture. » Un troisième centre d'appel, à Nantes, qui devait ouvrir le 1er avril, a été mis en service dès lundi pour tenter de limiter les effets de la grève, selon M. Dorio. Fidelia Assistance est la troisième société d'assistance en France. Elle vient en aide aux assurés de la GMF, de la Maaf et de MMA, et compte un millier de salariés. En 2009, Fidelia Assistance a réalisé un chiffre d'affaires de 333M d'euros, contre 203M en 2008. Interrogée par l'AFP, la directrice des ressources humaines, Hélène Weeger, n'a pas souhaité s'exprimer. Le directeur général, Bernard Barrère, n'était pas joignable mardi soir.
Nanterre, 30 mars 2010 (AFP)
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