Incendie de Notre-Dame de Paris : La FFA s’exprime sur la prévention
Les ingénieurs prévention des entreprises d’assurance réunis au sein de la Fédération française d’assurance (FFA) tirent des enseignements de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Trois semaines après l'incendie de la cathédrale Notre-Dame Paris, les ingénieurs prévention des entreprises d’assurance de la FFA donnent leur point de vue dans une note commune (voir document ci-dessous). « Combien de millions d’euros seront dépensés pour reconstruire alors que ces mêmes sommes auraient pu être investies de manière plus productive dans la prévention/protection pour éviter l’éclosion et la propagation du feu ? » écrivent-ils. Ils rappellent qu’en 2017, les incendies ont coûté 3,6 milliards d’euros pour l’ensemble des biens (particuliers, professionnels et agricoles - hors auto), sans compter les coûts indirects.
Les ingénieurs prévention appellent de leur vœux que « l’incendie de la cathédrale de Paris permette une prise de conscience salutaire pour améliorer la prévention et la protection contre les incendies ». Pour ces experts, les causes de ce type de sinistres sont connues : problèmes électriques, défauts de vigilance, travaux par points chaud, chantiers de rénovation non maitrisés...
« Les règles de prévention, de protection et de bon sens qui ont été développés pour le parc industriel et commercial sont différemment appliquées lorsque cela concerne des bâtiments historiques », signale Nicolas Lochet, directeur technique régional en charge de l’analyse des risques d’Allianz Global Corporate & Specialty (AGCS). Cet ingénieur pointe la technicité et la complexité des chantiers de rénovation des bâtiments historiques. « Ces contraintes limitent la qualité des intervenants mais aussi leur nombre. Et cela concerne aussi bien les entreprises que les corps en charge d’encadrer ces chantiers », ajoute-t-il.
Les ingénieurs prévention des sociétés d’assurance rappellent que l’incendie de Notre-Dame de Paris n’est pas un cas isolé, à l’étranger comme en France. Ils citent celui de la cathédrale de Nantes en 1972, celui du château de Windsor en 1992, celui du parlement de Bretagne en 1994, celui du château de Lunéville en 2003 et plus récemment l’incendie de l’hôtel Lambert sur l’Île Saint Louis en 2013, ou encore celui de l’hôtel de ville de la Rochelle la même année et ou encore celui de la basilique Saint Donatien de Nantes en 2015.
Face à ces sinistres, les ingénieurs rappellent les bonnes pratiques en matière de prévention, en ce qui concerne les moyens de lutte contre l’incendie, des moyens complémentaires d’atténuation des sinistres et des mesures spécifiques à prendre lors de chantiers de rénovation (voir le document ci-dessous).
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