Insurtech : Wilov a une opportunité pour s'implanter au Japon

La start-up a remporté le prix du sponsor SBI Group lors de la Fintech Summit Week à Tokyo organisé par Nikkei. Cette récompense ouvre la porte du marché japonais à Wilov qui prépare une nouvelle levée de fonds de 3 à 5 millions d'euros.

Wilov, assurance automobile "pay when you drive", a une forte volonté de développement à l’international. La start-up française a récemment participé au Fintech Summit Week à Tokyo organisée par Nikkei. « Nous avons gagné le prix du sponsor, la société SBI, qui possède le premier courtier en ligne au Japon. Ce prix donne droit à rentrer en négociation avec SBI pour un investissement potentiel d’1 million de dollars et pour négocier un partenariat en vue de lancer Wilov au Japon », explique Pierre Stanislas, co-fondateur de Wilov.

Le Fintech Summit Week a eu lieu du 19 au 22 septembre à Tokyo. L'événement a réuni des start-ups du monde entier pour venir pitcher devant des sponsors et des sociétés telles que Intel, Fujitsi et Hitachi. Wilov, la seule start-up française, a remporté le prix du sponsor, SBI Group, un conglomérat financier coté à la bourse de Tokyo « qui possède le premier courtier en ligne et la première banque en ligne au Japon », selon Pierre Stanislas. Ce prix permet à Wilov d'initier des négociations en vue de développer Wilov au Japon via des partenariats locaux. « Le marché automobile japonais est comparable à celui de l'Angleterre et de l'Allemagne réunis », mesure Pierre Stanislas.

Depuis mars 2017, Wilov propose une assurance automobile « pay when you drive » en partenariat avec Suravenir Assurances, filiale du Crédit Mutuel Arkéa. L'insurtech permet d'assurer son véhicule et d'ajuster le prix en fonction du nombre de jours où l'on conduit. Un badge collé sur le tableau de bord du véhicule est connecté à une application smartphone afin de calculer automatiquement la prime d’assurance, en fonction des jours où le véhicule est utilisé. Le véhicule est assuré en permanence en tous risques , mais au forfait de base, de l’ordre de 15 à 30 euros par mois, s’ajoute un forfait 24 heures de conduite qui se déclenche seulement les jours où le véhicule roule.

La jeune insurtech a levée 600.000 euros en décembre 2016 et prépare une nouvelle levée de fonds de l’ordre de 3 à 5 millions d’euros à horizon 6 mois.

A la différence du « pay as you drive » pour lequel l’assurance s’ajuste en fonction des kilomètres parcourus, le « pay when you drive » prend en compte la fréquence d’utilisation. « Nous approchons les 10.000 téléchargements et nos clients se comptent en centaines, avec une accélération forte depuis le lancement de l’application sur Android, en juillet dernier », affirme Pierre Stanislas.