Investissements en infrastructures : Ce que les assureurs européens attendent
La fédération européenne des assureurs et réassureurs, Insurance Europe, répond à l'Eiopa sur ses propositions concernant les investissements infrastructures.
Insurance Europe salue "un pas dans la bonne direction" à propos des propositions faites par l'Eiopa. Sollicitée par la commission européenne, la fédération européenne des assureurs et réassureurs affirme toutefois que "la définition proposée est trop restrictive et exagère le risque posé par l'investissement dans les infrastructures. Elle ne lève donc pas les barrières à l'investissement."
Insurance Europe propose dès lors plusieurs pistes. Elle préconise de différencier la charge de capital selon que les actions d'infrastructures sont cotées ou non. Dans le premier cas, elle soutient "l'objectif de changer le calibrage pour les investissements en actions cotées avec une charge en capital entre 30 et 39%."
Pour autant, elle prévient immédiatement qu'elle juge opportun de définir une charge en capital différente pour les actions non cotées à 22%. "La proposition devrait prendre en compte la faible corrélation entre les actions d'infrastructures non cotées et d'autres classes d'actifs, ce dont fait défaut la proposition de l'Eiopa", peut-on lire dans la réponse d'Insurance Europe.
Elle défend également l'idée que les notations internes soient équivalentes aux notations délivrées par les ECAI (External credit assessment institutions). "Les projets de petites et de moyennes tailles n'ont généralement pas de notation, alors qu'ils contiennent peu de risque. La notation interne devrait dès lors être autorisée", explique Insurance Europe.
Concernant la liste de critères définis par l'Eiopa et destinés à éliminer les investissements d'infrastructure pour lesquels les faibles charges en capital ne sont pas appropriées, Insurance Europe y va également de son commentaire. Elle réclame plus de flexibilité. "La liste proposée par l'Eiopa devrait par conséquent servir de liste d'indicateurs et il doit être clair que les projets d'infrastructures qui répondent à un sous-ensemble significatif de ces indicateurs sont admissibles. Le nombre de projets qui répondent à tous les critères est susceptible d'être très limité", justifie la Fédération.
Elle propose ainsi de supprimer les conditions se référant à la concurrence, trop difficile à définir et à vérifier. Elle préconise que la définition inclus une référence aux "installations", plutôt qu'aux "structures".
Découvrez les commentaires et les réponses d'Insurance Europe aux préconisation de l'Eiopa dans le document ci-dessous.
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