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Justice : Axa verse 300.000 euros à Guerlain pour préjudice financier suite aux propos racistes tenus par l’ex parfumeur

mercredi 5 janvier 2011
Image de Justice : Axa verse 300.000 euros à Guerlain pour préjudice financier suite aux propos racistes tenus par l’ex parfumeur

La société Guerlain, filiale de LVMH, a touché 300.000 euros au titre du préjudice lié notamment à la fermeture de boutiques après les propos racistes tenus par l'ancien parfumeur Jean-Paul Guerlain, a indiqué mardi l'assureur Axa confirmant les informations du Canard enchaîné.

"On a indemnisé, c'est fait", a affirmé à l'AFP un porte-parole de l'assureur français, qui ajoute que "le chèque est d'un peu plus de 300.000 euros". Cette indemnisation correspond à la fois à des dommages subis par plusieurs boutiques Guerlain et des pertes d'exploitation liées à la fermeture de certaines d'entre elles, essentiellement dans les DOM-TOM, précise Axa. "Cela n'a rien à voir avec la perte d'image", a ajouté le porte-parole.

L'indemnisation entre dans le cadre des garanties données à LVMH et à ses filiales par Axa, qui est un des assureurs du groupe. LVMH est assuré auprès d'Axa Corporate Solutions, entité dédiée aux grandes entreprises multinationales pour leurs besoins d'assurances dommages en particulier.

Tenus le 15 octobre, les propos racistes du descendant du fondateur de la célèbre maison de parfum ont entraîné dans les jours qui ont suivi plusieurs manifestations devant des boutiques, portant le nom de Guerlain.

Invité  du journal de 13H00 de France 2, Jean-Paul Guerlain avait déclaré: "Pour une fois, je me suis mis à travailler comme un nègre. Je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé, mais enfin...". M. Guerlain, 73 ans, avait ensuite présenté des excuses "à tous ceux qui ont pu être blessés par les propos choquants qu'(il a) tenus".

La société Guerlain avait réagi en qualifiant les propos d'"inadmissibles". Le groupe LVMH avait ajouté avoir "toujours condamné vigoureusement toute forme de racisme, qu'elle qu'en soit l'expression".

Paris, 4 janvier 2011 (AFP)

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