René Teulade et sept autres responsables de l’ex Mutuelle retraite de la fonction publique (MRFP) entament la dernière ligne droite de leur procès pour abus de confiance. Ce lundi 28 mars à 13H30, le procureur général énoncera son réquisitoire. Les anciens administrateurs de la mutuelle risquent amendes et dommages et intérêts.
Les adhérents du Comité d’information et de défense des sociétaires (CIDS) de la MRFP attendaient ce jour avec impatience. Après un long feuilleton datant de 2001, le volet pénal de la faillite du CREF (Complément retraite de la fonction publique, rebaptisé Corem en 2002) touche au but.
Entamé le 7 mars dernier devant la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris, le procès fait suite à l’ordonnance de renvoi du juge d’instruction en date du 2 juillet 2010. Le réquisitoire doit-être énoncé aujourd’hui. Le procès avait failli être reporté, après le dépôt d'une question prioritaire de constitutionnalité, mais celle-ci n'a pas été retenue par le tribunal.
Sont reprochés aux huit anciens administrateurs permanents de la MRFP dont fait partie la figure emblématique René Teulade, son ancien président, ex-ministre des Affaires sociales du gouvernement Bérégovoy (1992-1993) et actuel sénateur-maire d’Argentat (Corrèze), un abus de confiance matérialisé selon les plaignants par « l’usage abusif de cartes bancaires, l’obtention d’indemnités substantielles de fonction et de représentation et d’avantages indus, le bénéfice d’un train de vie somptuaire au détriment des petits épargnants ».
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