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Justice : L'assureur Ping An demande un arbitrage pour ses pertes dans Fortis

mercredi 26 septembre 2012
Image de Justice : L'assureur Ping An demande un arbitrage pour ses pertes dans Fortis

L'assureur Ping An a demandé un arbitrage international dans le conflit qui l'oppose au gouvernement belge suite aux pertes accusées lors du démantèlement du groupe Fortis.

Le numéro deux de l'assurance-vie en Chine, Ping An, demande un arbitrage international dans le conflit qui l'oppose au gouvernement belge sur ses pertes au moment du démantèlement en 2008 du bancassureur belgo-néerlandais Fortis, selon un communiqué publié mardi. « Nous avons fait tout notre possible pour négocier avec le gouvernement belge à travers différents canaux pour compenser nos pertes d'investissement dans Fortis », a déclaré le porte-parole de Ping An, cité dans ce communiqué. « Malheureusement, ces négociations n'ont pas abouti. Le mauvais comportement du gouvernement belge vis-à-vis de Fortis en 2008 contrevenait aux droits légitimes des investisseurs de Fortis, sapant leurs intérêts », a-t-il poursuivi.

Au bord de la faillite à cause de la crise financière, Fortis a été démantelé dans l'urgence en octobre 2008. Ses activités néerlandaises avaient été nationalisées tandis que les actifs de banque et d'assurance du groupe en Belgique et sa filiale luxembourgeoise étaient cédées au géant français bancaire BNP Paribas.

Les actionnaires minoritaires, affirmant avoir le soutien de Ping An, avaient saisi la justice pour réclamer la suspension de cette opération mais la cession avait été validée par la justice belge. Ping An avait déboursé 1,81Md d'euros pour prendre 4,18% de Fortis en 2007, avant de porter sa part à 4,99 %, devenant le premier actionnaire du bancassureur.

Un an plus tard, cet investissement avait perdu 90 % de sa valeur, faisant chuter le bénéfice de Ping An pour l'année 2008 de 99 %. « Il ne nous restait pas pas d'autre issue que de défendre les droits de Ping An par une action en justice. Comme le processus judiciaire a démarré, nous ne pouvons pas en dire plus pour l'instant », a conclu le porte-parole du groupe chinois.

Pékin, 25 sept 2012 (AFP)

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