Justice: Une nouvelle chance au plan de redressement au Grand Conseil de la Mutualité

mercredi 7 novembre 2012
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Le Grand Conseil de la Mutualité qui a été placé en redressement judiciaire il y a un an vient d'obtenir six mois d'observation supplémentaires par le tribunal de grande instance de Marseille.

Le tribunal de grande instance de Marseille a prolongé de six mois la période d'observation du Grand Conseil de la Mutualité (GCM), placé en redressement judiciaire en novembre 2011, sur fond de conflit entre direction et salariés.

Les représentants syndicaux des personnels et médecins mobilisés pour défendre les 1.200 emplois du GCM dénoncent « l'hypocrisie » du plan de redressement proposé par la direction alors même qu'une centaine de salariés, dont 37 médecins, ont été convoqués mardi 6 novembre par Pôle emploi en vue de leur licenciement économique.

« Nous condamnons l'attitude de la direction du GCM qui continue et accélère le processus de licenciements malgré le déblocage des 3M d'euros du FNSAM (Fonds National de Solidarité et d'Aide Mutualiste), alors que des engagements étaient pris par cette même direction de réexaminer le plan si des financements extérieurs étaient octroyés », déplore la CGT dans un communiqué.

De leur côté, les médecins généralistes, dont 37 (sur un total de 42) ont refusé de signer un nouveau contrat de travail, dénoncent un « démantèlement de la médecine sociale et solidaire ».

« L'optimisme de la direction pour ce plan de redressement n'est pas sérieux, tous les indicateurs sont au rouge en terme d'activité et les salariés sont totalement démobilisés », affirme le Dr Dominique Eddi, secrétaire du syndicat des médecins du GCM.

Ce médecin, qui vient de se voir décerner le prix Jean-François Rey pour son combat pour la défense de la médecine mutualiste, affirme que la nouvelle organisation proposée par la direction du GCM et qui vise à remplacer la tarification à la fonction des médecins (salariat) par une tarification à l'acte (sur la base de 7,79 euros net l'acte), va dégrader leur pratique. « Si nous souhaitons conserver notre revenu avec la tarification à l'acte, nous devrions faire un acte toutes les 12 minutes », calcule le Dr Eddi, soulignant toutefois que le principal problème réside dans « le type de médecine proposé » par ces centres qui jusqu'à maintenant étaient « entièrement chapeautés par des médecins généralistes ».

Marseille, 06 novembre 2012 (AFP)

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