Klesia – Generali : « Ce n’est pas un sauvetage »

Yanick Philippon, directeur des assurances collectives de Generali France revient sur le projet de partenariat renforcé avec le groupe Klesia.

Le groupe de protection sociale Klesia et la société d’assurances Generali France ont imaginé un projet de coopération qui leur permet de maintenir leur indépendance et de préserver leurs intérêts. « Ce n’est pas un sauvetage, ni une prise de contrôle, ni un rapprochement, : c’est un partenariat renforcé de réassurance. Il n’est juridiquement pas possible à une société d’assurance comme Generali d’acquérir un groupe de protection sociale. Il n’y aura pas de transfert de portefeuille et les deux groupes conserveront leur propre gouvernance », commente Yanick Philippon.

Ce projet de partenariat a été validé par la maison mère de Generali en Italie. Les deux acteurs attendent maintenant le feu vert de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) et de l’Autorité de la Concurrence.

Si Klesia cherche un acteur pour renforcer sa solidité financière, Generali France, de son côté, veut se développer en santé et prévoyance. « Generali, assureur important en épargne et IARD, souhaite se renforcer dans le domaine de la protection sociale. Même si notre taux de croissance organique est bon, pour devenir un acteur significatif en santé et prévoyance, il nous faut aller au-delà de la croissance organique. Ce projet est un accélérateur de développement sur le secteur de la protection sociale sur lequel nous souhaitons nous diversifier », selon Yanick Philippon.

Generali doit prendre une participation minoritaire dans Klesia SA, structure qui a vocation a devenir un instrument de réassurance. « Tout le dispositif de réassurance ne passera pas par cette structure commune car il y aura de la réassurance directe de Klesia vers Generali. Aujourd'hui Generali réassure 200M d’euros du portefeuille de Klesia. À terme de ce projet de partenariat, l’assureur réassurera 700M d’euros par an ». Ce montant de 700 millions d’euros correspondrait au flux de réassurance croisée entre les deux acteurs. Le taux de réassurance des activités de Klesia par Generali passerait de 18 à 24%, selon le groupe de protection sociale.