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La réassurance plus que jamais nécessaire dans la souscription des risques Cat'

jeudi 8 octobre 2015
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En 2014, les pertes assurées liées aux catastrophes naturelles se sont élevées à 35 milliards de dollars, soit environ la moitié de la moyenne observée au cours des dix dernières années estimée à $64 milliards. Ceci a stimulé le niveau de résultat et donc de capitalisation dont bénéficient les intervenants du secteur mais aussi la tendance baissière observée en matière tarifaire.

A l’échelle mondiale, les risques catastrophes sont principalement constitués du risque tempête aux Etats-Unis pour lequel nous considérons que les marges bénéficiaires ont désormais atteint des niveaux très faibles. Il en va de même pour les risques tempête et tremblement de terre au Japon.

En analysant l’exposition des grands réassureurs au risque catastrophe, nous avons identifié une certaine divergence dans les politiques menées. En effet, si la plupart des intervenants ont diminué leur exposition, un nombre réduit d’entre eux a cependant augmenté cette dernière. De notre point de vue, cette seconde option détériore le profil de risque des réassureurs concernés dans la mesure où elle accroît la volatilité des résultats et de leur solvabilité.

Sur la base du test de résistance que nous avons mené, il semble que ce soient les réassureurs londoniens ainsi que certains intervenants nord-américains qui concentrent des expositions au risque catastrophique supérieures à la moyenne.

Conjugué à la diminution des revenus d’investissement et à la pression tarifaire en vigueur sur les autres segments de leur activité, ces réassureurs sont ainsi plus sensibles à la survenance d’évènements catastrophiques de grande ampleur.

Pour autant, le niveau de solvabilité affiché par le secteur dans son ensemble se situe à un plus haut historique. Ainsi, même en cas de survenance d’un évènement dont la période de récurrence est estimée à 250 ans, le secteur continuerait d’afficher en moyenne un niveau de solvabilité que nous considérons comme solide. Les intervenants les plus exposés au risque catastrophe seraient néanmoins logiquement les plus affectés et pourraient voir leur niveau de solvabilité sérieusement affectés. De plus, leur capacité à reconstituer celle-ci pourrait être compromise dans le cas où les investisseurs potentiels choisiraient d’investir davantage via des structures alternatives de type obligations catastrophes émises par d’autres intervenants.

Marc-Philippe Juilliard,

Directeur pour le secteur assurance chez Standard & Poor’s

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