Laurent Azoulay : « 2019 sera une année de consolidation pour la MGAS »

vendredi 10 mai 2019
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Michel Regnier, président de MGAS, dévoile les résultats 2018 et Laurent Azoulay, le nouveau directeur général depuis le 2 mai 2019, présente les projets pour l’année 2019.

L’année 2018 a été une année riche pour la Mutuelle générale des affaires sociales (MGAS). Elle a été référencée par le ministère des Affaires sociales et par la direction générale de l’aviation civile (DGAC) pour assurer la protection sociale complémentaire de leurs agents. Elle a également changé de président en juin et connu le départ de son directeur général Bertrand Joigneault en novembre. Le président Michel Regnier et le nouveau directeur général depuis mai 2019 Laurent Azoulay ont souhaité s’exprimer sur tous ces changements.

En 2018, la MGAS a encaissé 52,90 millions d’euros de cotisations, soit 2,1 millions de plus qu’en 2017 (50,8M d’euros). La mutuelle a payé 36,2 millions d’euros de prestations. En revanche, le résultat net est en baisse, à 319.000 euros en 2018, contre 1 million d’euros en 2017. La MGAS affiche un ratio de solvabilité 2 de 232%, en baisse de 36 points par rapport à celui de 2017. « Commercialement, c’était une bonne année pour la MGAS, nous avons réussi à stabiliser les résiliations, et notre portefeuille assuré et géré par la MGAS a augmenté de 7,52%, avec 83.366 personnes protégées. Par rapport au reste du marché et aux mutuelles de la fonction publique, nous avons réalisé une bonne année », affirme Michel Regnier, président de MGAS.

En 2018, la MGAS a également acheté un immeuble de 4 étages de 2.000 mètres carrés situé à Tours, juste à côté du site qui accueille actuellement les équipes tourangelles de la mutuelle qui sont actuellement dans un immeuble en location. Cette acquisition est destinée à renforcer les fonds propres de la mutuelle.

Par ailleurs, la MGAS a absorbé la Mutuelle Europe au 1er novembre 2018, spécialisée dans la couverture santé des personnes protégées. La Mutuelle Europe a réalisé 5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2018 et comptabilisait 7.288 personnes protégées. « La migration du portefeuille de Mutuelle Europe a été un travail conséquent sur l’année 2018. Nous n’avions pas les mêmes logiciels de gestion et nous avons rencontré quelques difficultés techniques qui ont été bien gérées par les équipes », explique Michel Regnier, président de la MGAS. Les salariés de la Mutuelle Europe ont été intégrés dans les effectifs de la MGAS qui compte aujourd'hui 106 salariés. La marque Mutuelle Europe est maintenue mais l’entité juridique qui porte le risque est depuis le 1er janvier 2019 la MGAS.

Après le référencement

La MGAS, en coassurance à 50% avec Sham est le seul organisme référencé par la DGAC depuis juillet 2017. « Après une première année très fructueuse, nous avons connu la poursuite de la saturation du portefeuille avec 4.800 agents souscripteurs fin 2018. Au ministère des Affaires sociales, il n’y a pas eu de grosses perturbations concurrentielles liées à l’arrivée de la MGEN comme autre organisme référencé. Nous avons conservé notre portefeuille historique, et nous poursuivons notre croissance linéaire par rapport aux autres années », souligne Catherine Gaucher, directrice marketing et développement depuis janvier 2019. La mutuelle couvre entre 25 et 30% des agents du ministère des Affaires sociales et reconnaît qu’elle a encore des marges de progression.

Dans le cadre du partenariat avec Sham, les deux mutuelles veulent répondre à d’autres appels d’offres en commun pour couvrir des agents de la fonction publique hospitalière. Elles attendent le lancement des appels d’offres dans le cadre de la création de GHT (groupement hospitalier de territoire) pour se lancer.

Toujours indépendante

« L’objectif de la MGAS qui a été décidé à l’unanimité par le conseil d’administration est de rester le plus longtemps possible indépendant d’un point de vue prudentiel, économique et financier. Nous souhaitons garder nos spécificités, mais sans rester isolés. Nous allons donc essayer de trouver des partenaires pour diminuer certains coûts de fonctionnement et compléter notre offre », affirme le président Michel Regnier. « Je démens formellement toute volonté de la mutuelle d’intégrer un grand groupe de protection sociale. Pas d’UMG jusqu’à la fin de mon mandat », affirme le président.

En 2019, la MGAS souhaite « stabiliser les victoires sur les référencements, reconstituer les équipes autour de la nouvelle direction générale et organiser la mutuelle qui est passé de 49 à 106 salariés en quelques années. Concomitamment, nous souhaitons partir à la recherche de partenaires pour renforcer notre positionnement, dans une logique de multi-équipement », explique Michel Regnier. La mutuelle souhaite également toucher d’autres cibles que les agents de la fonction publique et renforcer son offre. La responsabilité civile et l’assurance dommages pourraient être d’éventuelles pistes de développement à étudier à moyen-long terme.

Laurent Azoulay, directeur général depuis le 2 mai 2019 affirme : « C’est important que l’organisation soit fiabilisée pour absorber les effets d’une croissance. Nous devons également continuer à normaliser les process pour être plus efficaces en gestion. Cette nomination est pour moi une continuité sur les fonctions de transformation que j’occupais depuis 2014. C’est une passerelle naturelle pour moi de passer de MFP Services à la MGAS ".

La mutuelle a connu également des changements au sein de ses équipes. Le directeur général de Mutuelle Europe, Denis Belhomme, a pris la fonction de directeur général adjoint en janvier 2019. Catherine Gaucher a également été nommée directrice marketing et développement de la MGAS en janvier 2019, pour remplacer le départ de Marielle Delaunay. Yann Georges, directeur général adjoint, est également en train de négocier son départ. La mutuelle devrait annoncer de nouveaux recrutements dans les prochains mois.

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