Les Agents généraux continuent à perdre des parts de marché au profit des banques et d’Internet. Selon Les Echos, ils comptent se réorienter vers l’assurance des TPE-PME et professionnels.
Les Agents généraux perdent du terrain chaque année. En 2009, la part de marché des agents généraux s’établit à 10,7% avec un chiffre d’affaires de 23Mds d’euros, selon Facts & Figures. En 2010, ils détenaient encore 11,2% de part de marché.
Toujours selon Facts & Figures, le taux de croissance annuel moyen de leur chiffre d’affaires était de 1,8% environ entre 2005 et 2009, alors que la moyenne du marché était de 2,9% environ. En comparaison, les bancassureurs affichent 7,5% de taux de croissance annuel moyen du chiffre d’affaires pour la même période.
Un niveau de chargement trop élevé
Pour Cyrille Chartier-Kastler, président fondateur de Facts & Figures, « ce mode de distribution est pénalisé par une productivité commerciale inférieure à celle des autres modes de distribution d’une part, et un niveau global de chargement (compagnies et agents) trop élevé ».
La concurrence est rude, en effet : la bancassurance et Internet pratiquent des tarifs moins élevés que ceux des Agents généraux. Selon Cyrille Chartier-Kastler, les Agents généraux, mais aussi les MSI, doivent réfléchir « en profondeur sur les modalités d’abaissement de 3 à 5 points au minimum de leur niveau global de chargement afin de retrouver la compétitivité tarifaire. »
Comme le rappellent Les Echos, la concurrence se fait sentir notamment sur le marché des particuliers, qui représente 65% des contrats des Agents généraux. La solution serait donc, toujours selon Les Echos, de se réorienter vers le marché des TPE-MPE et professionnels.
Une opportunité à saisir
Le quotidien, citant une étude du cabinet Exton Consulting, avance qu’aujourd’hui, 44% de ces entreprises sont assurées par des Agents Généraux. Une opportunité à saisir, d’autant plus que les bancassureurs ne se sont pas encore positionnés sur ce créneau.
L’autre intérêt de ce marché réside dans le patrimoine de ces petits chefs d’entreprise : les agents généraux peuvent assurer le risque d’entreprise, mais aussi les personnes et leur patrimoine.
La concurrence de la bancassurance ne concerne pas que les agents généraux. Cyrille Chartier-Kastler les avertit : « La seule solution pour les réseaux et distributeurs passe par une revue complète de leur structure de coûts (afin de retrouver la compétitivité tarifaire) ainsi qu’un travail en profondeur sur leur productivité commerciale ».
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