Arnaud Montebourg, a opposé mercredi au sein du Medef la tendance "industrielle" incarnée par son patron Pierre Gattaz, dont il a vanté le patriotisme, et celle des banques et assurances, qui "ne peuvent plus diriger l'économie". Il s'en est également pris à Denis Kessler, PDG du réassureur Scor.
Le ministre du Redressement productif a précisé devant l'Association des journalistes parlementaires, à l'Assemblée nationale qu'au sein du Medef deux tendance se dessinaient : "Il y a celle de la banque-assurance, qui entretient une certaine indifférence à l'égard du maintien de nos intérêts industriels et productifs dans notre pays", a-t-il souligné, reprochant à ce secteur d'être à l'origine "du décrochage de la France", rapporte l'AFP.
"Nous sommes habitués à ce que la banque et l'assurance croient pouvoir diriger l'économie française. Et ça, ce n'est plus possible", a-t-il ajouté avant de s'en prendre au libéral Denis Kessler, patron du réassureur Scor et ancien vice-président du Medef, pour ses "philippiques un peu morbides". Croisé lors des 22e Rencontres Amrae à Deauvile, Denis Kessler n'a pas souhaité faire de commentaire.
Bernard Spitz, Président de la FFSA (Fédération française des sociétés d'assurance), présent également à Deauville, n'a pas non plus souhaité réagir aux propos du ministre. Arnaud Montebourg s'en prend régulièrement aux banques dans ses interventions et à leur manque de soutien à l'industrie, a marqué sa préférence pour le "patronat industriel et patriote" face à celui, "hors sol", qui prône une France mondialisée". Et d'ajouter que cet "esprit patriotique est le même que celui que je rencontre à la CGT, à FO ou à la CFDT".
Avec AFP.
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