Mediator / Escroquerie : Jacques Servier mis en examen

jeudi 22 septembre 2011
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Jacques Servier a été mis en examen mercredi dans le cadre des deux enquêtes ouvertes contre lui, d’abord pour tromperie puis pour escroquerie aux assurances. Les laboratoires ont également été exclu des couloirs de l'Assemblée.

Jacques Servier ainsi que cinq personnes morales appartenant au groupe ont été mis en examen pour homicides et blessures involontaires ainsi que tromperie aggravée. Ils étaient entendus mercredi matin par le juge d’instruction dans le cadre des deux enquêtes ouvertes pour tromperie et escroquerie au préjudice des caisses de Sécurité sociale et des mutuelles.

Il est reproché au fondateur du laboratoire l’obtention indue d’autorisation, tromperie sur la qualité substantielle du produit avec mise en danger pour l’homme et escroquerie selon une source de l’AFP. Les cinq sociétés également mises en examen sont Les laboratoires Servier, Laboratoire Servier Industries, Biopharma, Oril Industrie et SAS Servier.

Sous contrôle judiciaire, Jacques Servier doit s’affranchir d’une caution de 4M d’euros et donner des garanties pour 6M avant le 15 décembre 2011, selon l'AFP. Les autres personnes morales sont également sous le coup d’une caution de 65M d’euros au total.

Servier ne fait plus partie des lobbies autorisés au Palais Bourbon

Bernard Accoyer, intervenu jeudi sur France Info, a de son côté « suspendu à titre conservatoire » les laboratoires Servier de la liste des organismes autorisés à être représentés dans les couloirs de l'Assemblée nationale. La décision définitive sera établie par le bureau de l'Assemblée  le 12 octobre.

Le Mediator, fabriqué par Servier, est soupçonné d’avoir tué entre 500 et 2.000 personnes entre 1976 et 2009, date à laquelle il a été interdit. Ayant reçu une autorisation de mise sur le marché comme antidiabétique, Servier aurait caché ses vertus coupe-faim.

Les assurances ont remboursés le produit malgré son utilisation anorexigène, lorsqu'il était prescrit « hors-AMM ». 800 dossiers de victimes ont déjà été déposés auprès de l’Oniam depuis la mise en place du guichet le 1er septembre 2011.

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