La date du premier procès pénal dans l'affaire du Mediator pourrait être retardée. Le laboratoire Servier a en effet demandé le regroupement des procédures, l’une étant instruite à Nanterre, l’autre à Paris.
Fixée au 14 mai 2012, le procès pénal dans le cadre de l’affaire du Mediator pourrait être repoussé, selon Lucy Vincent, la porte-parole du laboratoire Servier. « Il faut mettre la date au conditionnel », a-t-elle déclaré lundi sur i-Télé, « la défense de Servier a demandé le regroupement du procès de Nanterre avec l'instruction en cours au pôle santé » de Paris. La première enquête pour homicide involontaire avait en effet été élargie par le parquet de Paris pour tromperie et escroquerie au préjudice des caisses de Sécurité sociale et des mutuelles.
La directrice générale des affaires extérieures de Servier a répété que le groupe pharmaceutique « réfute absolument » l'accusation de tromperie et d'escroquerie. Elle a affirmé que lors de la demande de mise sur le marché du Mediator, « tout ce qui était pertinent à la demande a été mis dans le dossier », estimant « impensable qu'on puisse dire qu'on a essayé de dissimuler quoi que ce soit ».
Le droit à la présomption d’innocence
Récemment, Jacques Servier, qui a été mis en examen, a également été suspendu par Bernard Accoyer de son accès aux couloirs de l’Assemblée nationale, où il exerçait un lobbying. Il a récemment écrit au président du Palais-Bourbon pour se plaindre auprès de « l’ingérence » du président de la mission, Gérard Bapt. A ce sujet, Mme Vincent a ajouté que le groupe Servier « estimait qu'on avait droit à être écoutés avec une présomption d'innocence pendant les auditions ».
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