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Mutuelles : La concentration immobilière, nouvelle politique des mutuelles et institutions de prévoyance
mercredi 18 juillet 2012
Face à un environnement économique morose, les mutuelles, institutions de prévoyance et retraites complémentaires optent pour la concentration. Une politique qui se traduit par des transactions immobilières de grande ampleur.
Une crise économique qui s'éternise, des taxations qui se multiplient, des reformes du système de santé qui se succèdent... Autant d'éléments qui mettent à mal la pérennité financière des mutuelles, institutions de prévoyance et retraites complémentaires. Une situation préoccupante à un an de l'entrée en vigueur de la directive Solvabilité 2, qui exige une marge de solvabilité suffisante.
Dans l'optique d'une meilleur maîtrise des coûts, ces entités optent pour la concentration. Traduction de cette politique : des regroupements immobiliers, souligne dans une étude la société Jones Lang LaSalle, conseil en immobilier d'entreprise. Deuxième poste de dépenses après les salaires, la pierre pèse sur les budgets des mutuelles, gestionnaires de retraites complémentaires et institutions de prévoyance. Pour ces organismes, le regroupement est source d'économies.
Une politique de regroupement immobilier
En Ile-de-France, 37% des mouvements immobiliers se sont opérés vers des superficies supérieures à 2.000 m² entre 2008 et 2012. A l'inverse, les surfaces inférieures à 500 m² ne pèsent que pour ¼ des transactions observées. Même constat en région lyonnaise où 21% des mouvements portent sur une surface supérieure à 1.000m² rapporte l'étude.
Une politique de concentration qui ne sacrifie néanmoins pas la visibilité de ces organismes : sur la période 2008-2012, 37% des déménagements en Ile-de-France se sont faits à Paris intra-muros, contre 16% dans la deuxième couronne, zone moins exposée. Ainsi se dessine l'équation à résoudre par les mutuelles et institutions de prévoyance : maîtriser leurs coûts sans renoncer à l'exposition, indispensable pour une bonne tenue de l'activité.
Un mouvement qui va se poursuivre
Ces regroupements devraient se poursuivre dans l'avenir. Le poids écrasant de la dette publique conduit l'Etat à frapper les mutuelles de nouvelles taxes souligne en substance l'étude. Surtout, les réformes successives du système de santé et de retraite ont le même effet : transférer des charges du public aux privé. Conséquence, une concurrence accrue entre les acteurs de la prévoyance qui pousse à une rationalisation des coûts. Une rationalisation qui n'est pas arrivée à son terme en matière immobilier : la gestion décentralisée des mutuelles et institutions de prévoyance, par le biais de nombreuses antennes régionales, dessine de nouvelles pistes d'économies.
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