Notre Dame de Paris : Qui assure l'entreprise chargée des travaux ?

Selon nos informations, la société chargée des travaux de rénovation de la cathédrale Notre Dame de Paris, victime d'un violent incendie lundi soir, venait juste de changer d'assureur.

Les images de Notre Dame de Paris en feu ont fait le tour du monde. L'incendie a dévoré les 2/3 de la toiture et réduit en cendres la flèche qui s'est effondrée. Rapidement la piste de l'accident consécutif aux travaux a été avancée par le procureur de la République. Ce dernier a d'ailleurs ouvert une enquête pour incendie volontaire.

Selon nos confrères de l'Est Républicain, l'une des entreprises intervenant sur la rénovation du monument historique est le groupe Le Bras Frères, dont le siège est situé en Meurthe-et-Moselle. Si l'enquête aboutissait à la mise en cause de sa responsabilité, son assureur en RC devrait intervenir. Selon nos informations, l'entreprise de travaux, spécialisée dans les monuments historiques, était couverte par Allianz Iard jusqu'à il y a deux semaines.

« Depuis la loi du 1er août 2003. Il ne peut pas y avoir de trou de garantie. Si l'entreprise ne retrouve pas d'assureur pour se couvrir, c'est l'ancien assureur qui sera tenu de régler le sinistre », indique un observateur.

Le contrat a toutefois été placé chez Axa France. L'assureur a ainsi mandaté un conseiller en gestion de crise auprès de la société Le Bras, « comme c'est le cas lorsqu'un de leur client se retrouve sous le feu de l'actualité », nous confie un proche du dossier.

Selon nos informations, Axa France couvrirait l'entreprise de BTP en RC. La prise en charge serait donc minime. Les limites sont généralement plafonnées à 2M d'euros. Le reste du sinistre sera donc pris en charge par l'assureur du bâtiment qui n'est autre que l'Etat.

« Notons que l'incendie de Notre-Dame de Paris peut entraîner des réactions en chaîne par rapport aux conditions de souscription. Il y a eu beaucoup d'incendies de chantiers ces derniers temps. Les assureurs risquent de devenir encore plus sélectifs sur la couverture des chantiers, notamment les chantiers en cours », prévient un fin connaisseur du dossier.